À Lahou-Kpanda, les travaux de protection du cordon littoral contre l’avancée de la mer progressent de manière significative. Ce chantier, lancé en octobre 2024 dans le cadre du projet régional WACA (West Africa Coastal Areas), bénéficie du soutien financier du Groupe de la Banque mondiale. Une délégation conduite par Ousmane Diagana, vice-président de l’institution, s’est rendue sur le site le samedi 28 juin pour constater l’état d’avancement des opérations.
Il s’agissait de la deuxième mission d’inspection sur place cette année. Malgré des conditions climatiques peu favorables, les équipes techniques poursuivent activement les travaux : confection de gabions, dragage de sable, pose de chenaux dans la lagune, installation de géo-bags, et ouverture d’une nouvelle embouchure.
La délégation a parcouru le chantier à bord de pinasses motorisées, en compagnie de techniciens de l’entreprise Dredging International, en charge de l’exécution. Les échanges ont permis de mettre en lumière les étapes franchies et les résultats obtenus.
Les responsables du projet se sont montrés confiants quant au respect du calendrier, qui prévoit une livraison des ouvrages d’ici avril 2026. Selon les observations sur le terrain, le rythme d’exécution est jugé satisfaisant.
Lahou-Kpanda constitue l’un des exemples les plus frappants de l’impact de l’érosion côtière en Côte d’Ivoire. Dans cette zone, les effets du changement climatique et de certaines pratiques humaines ont entraîné la disparition quasi totale d’un village. La sensibilisation des communautés riveraines reste une composante essentielle du projet, en complément des actions physiques de protection.
Au niveau national, plusieurs zones critiques sont identifiées : Port-Bouët, Bassam, Assinie, San Pedro et Lahou-Kpanda. La Côte d’Ivoire a d’ailleurs soumis un dossier pour bénéficier du programme WACA Plus, en vue d’étendre les interventions à d’autres localités vulnérables, notamment Assinie.
Pour Ousmane Diagana, ces travaux ne concernent pas uniquement l’environnement, mais jouent également un rôle clé dans le développement économique et la résilience des populations. Il a souligné l’importance des ressources côtières dans la croissance des pays de la sous-région et salué l’impact du projet WACA au-delà des frontières ivoiriennes.
Le maire de Grand-Lahou, Ali Sissoko, a exprimé sa satisfaction devant cette transformation attendue depuis près de trois décennies. Il voit dans ce projet une ouverture vers une nouvelle ère de prospérité pour la région.
Kassi Jean-Baptiste, coordonnateur du projet WACA, a quant à lui mis en avant les retombées économiques attendues : reboisement de mangroves, création de forêts communautaires, relance de la pêche et développement du tourisme. Des perspectives qui redonnent espoir aux populations menacées par l’avancée de la mer.
Fn
Source:news.abidjan.net