Selon un confrère, l’avocat des deux hommes, Maître Sylvain Tapi Dakouri, aurait confirmé que ses clients sont accusés d’être les instigateurs des violences. Concernant Koné Boubacar, les investigations suggèrent qu’il aurait « mis en mission » les jeunes auteurs des actes de destruction. Quant à Lida Kouassi, un autre militant arrêté, Éric Kogo, aurait mentionné son nom comme l’un des organisateurs de ces événements. Les enquêteurs estiment que ces éléments indiqueraient une implication structurée de la part des responsables politiques, et non un simple débordement de militants. Le dossier de Lida Kouassi s’est alourdi avec l’ajout de propos à caractère xénophobe qu’il aurait tenus lors d’un meeting entre la fin juin et le début juillet 2025. Lors de cet événement, il aurait déclaré publiquement que « l’administration, la police, la justice et la gendarmerie ivoirienne seraient truffées d’étrangers ». La police aurait jugé cette déclaration « irresponsable et dangereuse » et cherche à établir un lien entre ces propos et les violences du 1er août. Maître Sylvain Tapi Dakouri a précisé que les enquêteurs tentent de démontrer que ces paroles ont pu favoriser un climat de haine propice à l’action violente.
Les deux mis en cause pourraient être présentés à un juge dans les prochaines heures. La justice devra alors décider de les placer sous mandat de dépôt ou de les libérer sous contrôle judiciaire. Cette décision est cruciale, car elle pourrait entraîner des répercussions dans un contexte politique déjà tendu.
Pour l’instant, le Ppa-CI n’a pas encore réagi officiellement à l’arrestation de ses cadres. Cependant, une conférence de presse est prévue ce dimanche à 14h au siège du parti à la Riviera Bonoumin Cocody. Les déclarations à venir seront suivies de près par l’opinion publique et les observateurs politiques.