Par Yann Dominique N’guessan /afriquematin.net
Du lundi 27 au 30 mai, se tiend un séminaire sur l’optimisation de l’impôt foncier dans un établissement hôtelier à Bassam. Pendant trois (03) jours, des experts discuteront de plusieurs axes stratégiques afin de mobiliser les ressources nécessaires pour accroitre les ressources financières de l’État.
Le secteur immobilier en Côte d’Ivoire connaît une croissance fulgurante, malgré la conjoncture internationale. Cependant, la mobilisation des recettes fiscales issues de ce secteur, cruciales pour le développement des collectivités locales, reste insuffisante, notamment en ce qui concerne l’impôt foncier.
Lors de l’ouverture des travaux, Véronique Bamba, inspecteure générale des services fiscaux et représentante du directeur général des Impôts, Ouattara Sié Abou, a déclaré : « Cet atelier, initié par le principal responsable de l’administration fiscale, se tient sur instructions du gouvernement afin de booster le rendement de l’impôt foncier ». Elle a également souligné que l’impôt foncier accumule des arriérés dépassant cinq cent cinquante milliards de francs CFA, selon le dernier rapport du séminaire bilan du premier trimestre 2024, présenté par la DGI.
Pour cette année 2024, l’objectif de recettes pour la DGI est fixé à 4 436,8 milliards de francs CFA, dont 205 milliards provenant de l’impôt foncier « La Côte d’Ivoire dispose de richesses foncières importantes, mais cela se reflète difficilement dans les recettes de l’impôt foncier. Les réflexions menées au plus haut niveau du gouvernement doivent être traduites en plans d’action concrets », a affirmé Véronique Bamba en présence du directeur du Cadastre Apollinaire Boua Bahi.
Pour que cet impôt reflète véritablement les richesses du pays, il est nécessaire de réévaluer en profondeur les faiblesses de sa mise en œuvre afin de développer des plans d’action plus solides et sécurisés. Les participants à cet atelier doivent donc identifier les problèmes existants et proposer des solutions, car l’impôt foncier doit être optimisé pour mieux correspondre aux potentialités économiques de la Côte d’Ivoire.