Ce projet est porté par des « doyens » du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), qui ont décidé de mettre en place un « Comité AD HOC pour le renouveau », conduit par Diabaté Beh, 8e adjoint au maire d’Abobo et ex-vice-président du parti.
« Pour l’heure, comme le Front populaire ivoirien traverse un moment difficile, avec d’un côté un courant et de l’autre côté le président Pascal Affi N’Guessan, (chef du parti), nous voulons faire un congrès unitaire dans un premier temps », a dit ce mercredi 3 décembre 2025, Diabaté Beh, à la presse.
« Nous disons que d’ici janvier (2026), si Dieu nous aide, nous pouvons aller à un congrès, parce que vous devez comprendre qu’en politique, quand on décide de se réunir, c’est qu’on a déjà fini », a l’issue d’un point de presse, à Abidjan.
Selon Diabaté Beh, « ça fait aujourd’hui un an que le Front populaire ivoirien traverse un moment difficile (…). Nous avons décidé de prendre les taureaux par les cornes et d’approcher tous nos militants pour qu’on aille à un congrès inclusif pour relancer la machine du FPI. »
L’objectif est de permettre au parti de « continuer de participer au débat politique ; pour permettre à notre Côte d’Ivoire d’atteindre la cohésion sociale et la paix », a-t-il expliqué, soutenant qu’« il faut que le FPI joue sa partition dans les questions de paix, de développement et de cohésion sociale ».
« Quand nous allons réussir le congrès unitaire du Front populaire ivoirien, on parlera ensuite de la gauche », a-t-il poursuivi, faisant observer que « ça soit Blé Goudé, Simone Gbagbo ou encore le PPA-CI, (le parti de Laurent Gbagbo), ils sont tous de la gauche ».
« On verra comment approcher les autres partis de gauche pour qu’on aille ensemble », a-t-il dit. Il a annoncé, ensuite, qu’un Comité de travail inclusif sera mis en place en vue de l’organisation de ce « congrès extraordinaire unitaire et inclusif »
Ce congrès devrait permettre de réunir tous les anciens membres du FPI qui sont « disséminés un peu partout dans les partis transfuges (MGC, Cojep…) et qui veulent une opposition forte autour du FPI » pour le renouveau du parti, a déclaré Diabaté Beh.
Me Pierre Dagbo, ancien vice-président du FPI, a rappelé que Diabaté Beh est « un vieux militant qui a mené tous les combats du FPI et c’est pour cela qu’à l’unanimité des doyens on lui a confié cette tâche. Il est l’ambassadeur pour l’unité et l’unification du FPI. »
Il a fait savoir que Jules Adja, actuellement vice-président du Front populaire ivoirien, a pris part à ce point de presse, en présence des militants, en tant qu’« observateur pour nous écouter et nous pensons qu’il fera un compte-rendu exhaustif. »
« Nous avons commis aussi d’autres sages pour essayer d’harmoniser les points de vue, parce que nous voulons que cette unité se fasse dans le respect des différences », a déclaré Pierre Dagbo, insistant que « nous ne sommes pas venus pour jeter la pierre à qui que ce soit ».
« Il y a eu un temps pour les combats, les invectives, le temps est venu pour l’unité », a-t-il lancé, estimant que « le temps est venu pour construire une opposition républicaine, capable de défendre la paix, mais aussi de participer au développement économique et social du pays. »
A cette rencontre, était présent Thierry Bouikalo-Bi Iritié, l’un des membres fondateurs du Front populaire ivoirien. Le FPI, appareil politique qui a permis à Laurent Gbagbo de gouverner la Côte d’Ivoire, est aujourd’hui présidé par l’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan.
SOURCE : APA News/AP/-Abidjan (Côte d ‘ivoire)