Abidjan, 08 mai 2025 (AIP)-Le directeur régional de l’UNICEF, pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, appelle à une transition vers des systèmes nationaux de protection de l’enfance durable et efficaces, dans une déclaration portant sur la violence contre les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, dont une copie a été transmise à l’AIP, jeudi 8 mai 2025.
“Alors que les financements pour le développement diminuent, il est crucial de réussir la transition vers des systèmes nationaux de protection de l’enfance, durablement financés et efficaces”, a souligné M. Fagninou, relevant qu’il aperçoit cet élan se concrétiser.
Selon lui, chaque acte de violence brise une enfance. Il prive les enfants de leurs rêves, de leur avenir, et fragilise les fondements mêmes des sociétés. Mais, ajoute-t-il, nous sommes fort(e.s) et loin d’être impuissant(e.s).
Ainsi à travers le continent, le directeur régional de l’UNICEF de l’Afrique de l’Ouest et du Centre voit un leadership africain qui est déterminé à relever les défis d’un monde en pleine mutation. Les gouvernements, les communautés, les jeunes leaders et les enfants qui se mobilisent et passent à l’action.
En novembre 2024, lors de la première conférence ministérielle mondiale sur l’éradication de la violence à l’égard des enfants à Bogotá, 70 % des gouvernements africains ont renforcé leur engagement, en formulant des promesses ambitieuses pour mieux protéger les enfants contre la violence.
En outre, le 23 avril, lors d’une réunion de haut niveau sur la violence envers les enfants, il a été réaffirmé qu’un réel changement est possible lorsque la protection de l’enfance est une priorité dans les politiques publiques.
A ce titre, rappelle-t-il, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies sur la violence à l’encontre des enfants, Dr Najat Maalla M’jid, a relevé qu’ « une société qui ne protège pas ses enfants met en péril son propre avenir. Il est essentiel de comprendre le coût de l’inaction dans la prévention de la violence envers les enfants. » Ce coût se mesure en vies brisées. Il s’agit des enfances sacrifiées, des futurs compromis.
D’ici 2050, plus de 900 millions d’enfants vivront en Afrique, soit 40 % des enfants du monde. Leur bien-être et leur avenir façonneront le destin du continent et du monde entier.
« En 2025, chaque enfant devrait pouvoir vivre une vie sans violence. Il y a un an, j’ai fait une promesse aux enfants. Aujourd’hui, je veux en faire un appel à l’action pour toute l’Afrique. Le moment est venu d’agir. Nos engagements doivent devenir réalité, dans chaque pays, chaque ville, chaque communauté, pour et avec chaque enfant”, a insisté Gilles Fagninou dans sa déclaration.
(AIP)
tad/fmo
Source: AIP.CI