Cinq points à surveiller lors de la visite officielle du président Trump au Royaume-Uni

Visite d’État « sans précédent »

Le président américain Donald Trump est arrivé mardi au Royaume-Uni pour une deuxième visite d’État sans précédent.

En février, le Premier ministre Sir Keir Starmer a remis au président Trump une note du roi Charles III l’invitant à une deuxième visite d’État. Starmer a déclaré que cette invitation était « véritablement historique ».

Depuis qu’Elizabeth II est devenue reine en 1952, George W. Bush et Barack Obama sont les seuls autres présidents américains à avoir bénéficié d’une visite d’État officielle complète au Royaume-Uni.

Non seulement il est rare qu’un président des États-Unis reçoive une visite d’État, mais les dirigeants mondiaux n’en obtiennent généralement jamais une deuxième. La reine Margrethe et le prince Henrik du Danemark ont bénéficié de visites d’État en 1974 et 2000, mais c’est à peu près tout pendant le règne d’Elizabeth.

Traditionnellement, les présidents américains effectuant un second mandat ne se voient pas offrir de visite d’État. Ils sont plutôt invités à prendre le thé ou à déjeuner avec le monarque, comme cela a été le cas pour les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush.

Donald Trump et son épouse Melania ont bénéficié pour la première fois d’une visite d’État au Royaume-Uni en juin 2019, lorsqu’ils ont été reçus par la reine Elizabeth II et la Première ministre Theresa May.

Violations du protocole

Lors de sa visite officielle au Royaume-Uni en 2019, le président Donald Trump a fait la une des journaux non seulement pour ses rencontres avec la reine et la Première ministre, mais aussi pour une série de violations du protocole.

L’un des moments les plus commentés a été lorsque Trump a touché la reine Elizabeth II dans le dos lors d’un banquet officiel au palais de Buckingham.

Cet acte a été considéré comme une violation de l’étiquette royale, malgré la réaction posée de la reine, car tout contact physique est déconseillé à moins d’être initié par le monarque lui-même.

Trump s’est également immiscé dans la politique britannique, critiquant publiquement la stratégie du Brexit de la Première ministre de l’époque, Theresa May, et soutenant Boris Johnson pour lui succéder. De tels commentaires ont rompu avec les conventions diplomatiques, qui découragent généralement les dirigeants étrangers de s’immiscer dans les affaires intérieures.

Ajoutant à la controverse, Trump a relancé sa querelle avec le maire de Londres, Sadiq Khan, le qualifiant de « perdant sans pitié » sur Twitter. Il a également qualifié Meghan Markle de « méchante », une remarque qu’il a ensuite niée malgré des preuves enregistrées.

Le retour du bébé Trump gonflable ?

La visite officielle du président Donald Trump au Royaume-Uni en 2019 a été accueillie par des manifestations généralisées. Des militants se sont rassemblés pour protester contre les politiques de Trump en matière de changement climatique, d’immigration et de droits des femmes, avec des groupes tels que Handmaids Against Trump et Extinction Rebellion organisant des manifestations symboliques.

Le désormais emblématique ballon gonflable Trump Baby a survolé le Parliament Square.

Alors que Trump revient pour une deuxième visite officielle en septembre 2025, les militants se mobilisent à nouveau. La coalition Stop Trump a annoncé des manifestations de masse à Londres et à Windsor, avec une manifestation « Trump Not Welcome » (Trump n’est pas le bienvenu) prévue le mercredi 17 septembre à Londres pour s’opposer à la « politique autoritaire » de Trump.

La sécurité de la visite devrait être la plus importante opération depuis le couronnement du roi Charles III, avec des drones, des tireurs d’élite et des patrouilles fluviales.

Alors que Buckingham Palace a réduit les événements publics, les manifestants sont déterminés à faire entendre leur voix et le ballon Trump Baby pourrait faire son retour.

« Gardez les yeux rivés sur le ciel », ont exhorté les organisateurs.

Les géants de la technologie en tournée

Une délégation prestigieuse composée de leaders du secteur technologique et financier devrait accompagner le président Trump.

Parmi les invités les plus éminents figurent Jensen Huang, PDG de Nvidia, et Sam Altman, PDG d’OpenAI, deux personnalités à la pointe de l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) et des semi-conducteurs.

Leur présence coïncide avec la signature d’un pacte technologique entre le Royaume-Uni et les États-Unis, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, visant à renforcer la collaboration dans les domaines de l’IA, de l’informatique quantique, des télécommunications et de la fabrication de puces. Cet accord est considéré comme une mesure stratégique visant à contrer la concurrence mondiale et à sécuriser les chaînes d’approvisionnement.

Parmi les autres invités figurent Larry Fink de BlackRock, Stephen Schwarzman de Blackstone et Tim Cook d’Apple, qui pourraient assister au banquet officiel organisé au château de Windsor par le roi Charles III.

La visite de la délégation devrait ouvrir la voie à des investissements majeurs, notamment un engagement de 700 millions de dollars de BlackRock pour la création de centres de données au Royaume-Uni.

La liste des invités, riche en personnalités du monde de la technologie, souligne l’ambition du Royaume-Uni de devenir un pôle mondial de l’innovation.

La maison de poupées

Le dernier jour, la Première dame Melania Trump visitera la bibliothèque royale du château de Windsor, qui abrite des manuscrits rares et des archives royales.

Elle découvrira la maison de poupées de la reine Mary, un chef-d’œuvre miniature de l’artisanat édouardien créé en 1924.

La bibliothèque de la maison de poupées contient des ouvrages spécialement commandés à Sir Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Holmes, et à J. M. Barrie, auteur de Peter Pan. Les bouteilles de vin miniatures dans la cave sont même remplies de vrai vin.

Elle sera rejointe par la princesse Catherine pour un autre engagement à Frogmore Gardens, où elles rencontreront le chef scout Dwayne Fields, en référence au rôle de Kate en tant que présidente de l’Association des scouts depuis 2020.

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Source:news.abidjan.net

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