Le Journaliste Centrafricain vient de passer sa première nuit, à la maison d’arrêt de Bangui. C’est dans la journée du 14 mai 2025, que le doyen des Juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bangui a signé son ordonnance d’incarcération.
Dans ce document que afrique-sur7 s’est procuré, Landry Ngokpélé est inculpé « d’incitation à la haine contre le gouvernement et diffusion d’information tentant à causer de troubles à l’ordre public » en Centrafrique.
Pour le Magistrat Centrafricain, les faits énumérés, poussent « à la haine, à la révolte et à la subversion contre la Constitution et les pouvoirs de l’Etat » en Centrafrique. Ils constituent ainsi, explique l’ordonnance, des « délits prévus et punis par les articles 292 et 295 du Code Pénal » en Centrafrique.
Depuis hier, la justice a donc ordonné « au Régisseur de la Maison d’Arrêt de Ngaragba, l’incarcération provisoire » du Journaliste, et ce dernier sera présenté « le lundi 19 mai 2025 à 9H 00 pour son interrogatoire de première comparution » devant le Juge à Bangui.
Dans l’ordonnance d’incarcération, le Juge n’a pas détaillé les dossiers abordés par le Journaliste, et ciblés par les délits prévus et punis par les articles 292 et 295 du Code Pénal en Centrafrique. Du coté des Journalistes, des voix se font entendre pour dénoncer une intimidation, et une journée sans presse a été observée hier par certaines rédactions en Centrafrique.
Landry Ngokpélé a été arrêté le 8 mai 2025 à Bangui. Il est le Directeur de Publication du journal papier et en ligne Le Quotidien de Bangui. Selon Reporters Sans Frontières, le Parlement Centrafricain avait dépénalisé depuis le 25 novembre 2004, les délits de presse dans le pays.
Source: afrique-sur7.ci