Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le Secrétaire général des Nations unies exhortent les autorités camerounaises à mener des enquêtes rapides et impartiales sur les violences ayant suivi l’élection présidentielle, à garantir un procès équitable pour les personnes arrêtées et à promouvoir un dialogue inclusif en vue de préserver l’unité nationale.
L’ONU demande l’ouverture d’« enquêtes rapides, impartiales et efficaces » sur tous les cas de violences électorales, notamment l’usage « excessif ou disproportionné » de la force, et insiste pour que les responsables soient traduits en justice.
L’organisation rappelle également le respect du « droit à un procès équitable » et des garanties de procédure pour toutes les personnes interpellées.
Le Haut-Commissaire, Volker Türk, a appelé les forces de sécurité à éviter tout recours à la force létale et les manifestants à exprimer leur désaccord de manière pacifique. Il a par ailleurs invité les dirigeants politiques et leurs partisans à renoncer à toute forme de violence ou de discours de haine.
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays pour contester la réélection du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, déclaré vainqueur avec 53,66 % des suffrages, selon les résultats officiels publiés lundi par le Conseil constitutionnel.
Face à la détérioration de la situation, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par les pertes en vies humaines et les nombreux blessés, parmi les civils comme les forces de l’ordre. Il a réclamé une « enquête indépendante et approfondie » sur les incidents, exhortant tous les acteurs politiques à la retenue, au rejet de la violence et à l’abandon de tout discours haineux.
António Guterres a en outre appelé les autorités à garantir « un environnement sûr et respectueux des droits de tous les citoyens » et à veiller à la conformité des procédures judiciaires. Il a enfin plaidé pour « un dialogue inclusif » afin de traiter les griefs exprimés et de préserver la cohésion nationale :
« Tous les différends doivent être résolus par des moyens légaux et pacifiques », a-t-il insisté, réaffirmant l’engagement de l’ONU à soutenir la paix et le développement durables au Cameroun.
SOURCE : APA News/DM/te/-Yaoundé (Cameroun)