Le président burundais Évariste Ndayishimiye a procédé, lundi, au lancement officiel de la saison agricole A dans la province de Gitega, marquant ainsi le début d’une nouvelle campagne décisive pour la sécurité alimentaire nationale.
La cérémonie a débuté par une prière de bénédiction des semences, un rituel symbolique qui illustre la foi du peuple burundais en la providence divine dans le travail de la terre.
Entouré de plusieurs membres du gouvernement, le chef de l’État a ensuite participé à la mise en culture de semences pré-bases de pommes de terre issues de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), sur une parcelle de 1,5 hectare.
Le centre semencier de Nyabisindu, qui s’étend sur plus de 80 hectares, accueille plusieurs exploitants agricoles. Il met en œuvre la rotation des cultures afin de préserver la fertilité des sols et d’assurer une production durable.
Dans son allocution, le président Ndayishimiye — lui-même agriculteur de formation — a exhorté les producteurs à accroître leurs rendements et à valoriser chaque portion de terre cultivable.
Il a invité les grands entrepreneurs agricoles à renforcer leur collaboration avec l’ISABU pour promouvoir l’utilisation de semences améliorées tout en préservant les variétés locales.
En soutien au monde rural, le chef de l’État a remis divers équipements agricoles, notamment des pulvérisateurs dorsaux à piston et des houes, à sept coopératives et à un exploitant privé. Ce geste vise à faciliter le travail des agriculteurs et à stimuler la productivité.
Ce lancement intervient alors que le gouvernement burundais fait de l’agriculture le pilier central de sa stratégie de développement économique.
Ce secteur, qui occupe plus de 80 % de la population active, reste confronté à plusieurs défis : changement climatique, faible mécanisation et pénurie d’intrants de qualité.
Depuis 2022, les autorités ont engagé une série de réformes destinées à moderniser la filière, renforcer la production vivrière et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations alimentaires.
SOURCE:APANews