Botswana : 1e mondiale contre la transmission mère-enfant du VIH

Le Botswana est devenu en mai 2025 le premier pays d’Afrique – et le premier au monde parmi les plus touchés par le VIH – à obtenir le statut « Gold Tier » de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH. Cette distinction marque un tournant historique dans la lutte contre le VIH et consacre deux décennies de réformes sanitaires ambitieuses et inclusives.

Le Botswana est devenu en mai 2025 le premier pays d’Afrique – et le premier au monde parmi les plus fortement touchés par le VIH – à recevoir le statut « Gold Tier » de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’élimination de la transmission mère-enfant du virus. Une avancée majeure en santé publique saluée comme un modèle pour d’autres pays confrontés à des épidémies similaires.

Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), cette reconnaissance, délivrée dans le cadre de l’Initiative de triple élimination menée par les Nations unies, atteste que le Botswana a satisfait à des critères rigoureux visant à stopper la transmission verticale du VIH, mais aussi de la syphilis et de l’hépatite B.

« Il s’agit d’une avancée majeure pour un pays confronté à l’une des épidémies de VIH les plus graves au monde, où la prévalence atteignait 30 % chez les adultes en 1999 », a souligné le FNUAP. En 2023, selon l’ONUSIDA, seulement 1,2 % des nourrissons nés au Botswana ont contracté le VIH, avec moins de 100 cas enregistrés.

Cette réussite, selon le FNUAP, démontre que même les pays les plus durement touchés peuvent atteindre les objectifs d’élimination grâce à l’innovation, aux investissements soutenus et à des systèmes de santé équitables et inclusifs. Le succès botswanais repose sur une série de réformes de fond mises en œuvre au cours des deux dernières décennies.

Parmi ces mesures figurent l’adoption précoce de l’Option B+ – un traitement antirétroviral à vie pour toutes les femmes enceintes et allaitantes –, la gratuité universelle des traitements pour citoyens et non-citoyens, ainsi qu’un engagement fort des communautés pour réduire la stigmatisation et améliorer l’observance des soins.

Le gouvernement a également investi dans une infrastructure de santé numérique robuste, avec notamment le système de dossiers médicaux partagés Open-MRS, et dans la décentralisation de la prestation de soins par des équipes sanitaires de district, assurant ainsi la continuité des services et un suivi rigoureux basé sur les données.

Enfin, la société civile a joué un rôle clé dans cette réussite, à travers des campagnes de dépistage ciblées, la mise en place de plateformes de santé destinées aux hommes, et des initiatives de sensibilisation menées dans l’ensemble du pays.

JN/fss/ac/Sf/APA

Source: APANEWS

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