Barrage sur le Nil : Trump affiche son soutien à l’Égypte, l’Éthiopie réagit vivement

Le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), projet hydroélectrique phare d’Addis-Abeba sur le Nil, continue d’alimenter les tensions entre l’Éthiopie et l’Égypte. Alors que l’inauguration est prévue pour septembre, une déclaration du président américain Donald Trump relance la controverse.

Lors d’un échange le 14 juillet avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, Trump a affirmé que ses prédécesseurs avaient contribué au financement du barrage, tout en réaffirmant l’importance vitale du Nil pour l’Égypte. Une sortie interprétée comme un soutien implicite au Caire, qui voit dans le barrage une menace pour sa sécurité hydrique.

Addis-Abeba a rapidement réfuté ces propos. Aregawi Berhe, responsable du projet, a qualifié les affirmations de Trump d’« infondées », rappelant que le GERD, d’une capacité de 5,15 GW, a été financé exclusivement par les citoyens et l’État éthiopiens, via des obligations et des dons.

Les tensions autour du barrage, en construction depuis 2010 pour un coût de 5 milliards de dollars, se sont quelque peu apaisées ces dernières années, bien que l’Égypte continue de réclamer un accord juridiquement contraignant. En parallèle, l’évolution des alliances inquiète Washington : les relations éthiopiennes avec la Chine et la Russie se sont intensifiées, tandis que les liens avec les États-Unis se sont distendus.

Pour rappel, la Chine a notamment financé une partie des équipements du barrage via un prêt d’un milliard de dollars de l’Exim Bank.

À l’approche de la mise en service complète du GERD, Le Caire pourrait redoubler d’efforts diplomatiques pour défendre ses intérêts sur le Nil.

MG/as/fss/te/APA

Source: Apanews.net

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