Réunis à Dakar pour la 14ᵉ Assemblée générale du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW, sigle anglais), les responsables politiques et institutionnels du continent ont mis l’accent, lundi, sur l’urgence d’une gouvernance commune et ambitieuse de la ressource hydrique.
Entre stress hydrique, pollution croissante et besoins démographiques galopants, l’Afrique est confrontée à une équation complexe : garantir à tous un accès sûr à l’eau et à l’assainissement, tout en préservant des ressources de plus en plus fragiles.
C’est dans ce contexte que s’est ouvert ce lundi 29 septembre à Dakar la 14ᵉ Assemblée générale du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW). Dans son allocution, le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, président en exercice l’AMCOW, a ainsi lancé un appel vibrant à la mobilisation collective pour surmonter ces défis.
« Au-delà des stratégies, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des ponts et des synergies pour construire un avenir plus sûr, plus équitable en matière d’eau et d’assainissement », a insisté Cheikh Tidiane Dièye devant l’assemblée des ministres africains.
Le président en exercice de l’AMCOW a rappelé que l’eau est aujourd’hui au cœur des enjeux de développement, de paix, de résilience, de santé, de stabilité sociale, mais également de prospérité économique.
Cette rencontre de Dakar revêt selon lui « une dimension historique », devant jeter les bases d’une nouvelle vision politique africaine post-2025 qui placera « l’eau et l’assainissement au cœur de l’agenda 2063, l’Afrique que nous voulons. »
Une vision africaine pour 2063
L’événement s’inscrit dans la préparation de la conférence des Nations unies sur l’eau de 2026, que le Sénégal co-organisera avec les Émirats arabes unis. « L’Afrique aura en 2026 un rendez-vous avec l’histoire », a soutenu le ministre. Ce sommet sera, d’après lui, « une grande occasion pour l’Afrique de porter sa voix, de partager ses expériences et de défendre ses priorités dans un monde en quête de solutions durables. »
Dakar, terre d’hospitalité au service de la coopération
Le maire de Dakar, Abass Fall, a souhaité la bienvenue aux délégués dans une capitale qu’il a présentée comme ville carrefour et terre d’hospitalité. Il a rappelé l’engagement de la capitale sénégalaise dans la gouvernance territoriale de l’eau, notamment à travers la table ronde conjointe de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) pour la sécurité de l’eau, regroupant 50 maires et villes africaines.
« Nous croyons fermement que la gouvernance territoriale de l’eau, appuyée par des politiques nationales et des mécanismes régionaux, est une clé essentielle pour bâtir des sociétés plus justes, plus résilientes et plus durables », a affirmé l’édile Fall.
L’assemblée de Dakar doit définir les orientations stratégiques pour renforcer la coopération entre États africains et donner une voix plus forte à notre continent dans les instances internationales, selon les organisateurs. Une réunion préparatoire internationale de haut niveau est prévue à Dakar les 26 et 27 janvier 2025 en vue de la conférence des Nations unies sur l’eau de 2026.
SOURCE:APANews/APA-Dakar (Sénégal)