Pour combler l’absence d’engins et de compagnies spécialisées dans le transport maritime des marchandises, l’Afrique du Sud a, le vendredi 30 mai, lancé la phase de conception de sa nouvelle compagnie maritime baptisée South African Shipping Company (SASCO). Une fois la compagnie créée, elle devrait permettre de mettre fin à la dépendance du pays face aux compagnies étrangère pour ce qui est du transport de ses marchandises vers les pays importateurs.
Selon le site officiel du gouvernement sud-africain, les autorités ont officiellement lancé le 30 mai 2025 la phase de conception de la nouvelle compagnie maritime nationale, baptisée South African Shipping Company (SASCO). L’initiative SASCO vise selon l’exécutif sud africain, à restaurer la souveraineté maritime de l’Afrique du Sud en réduisant sa dépendance aux transporteurs étrangers pour ses échanges commerciaux. Actuellement, près de 100 % des importations et exportations sud-africaines sont assurées par des navires étrangers, une situation jugée vulnérable, notamment face aux perturbations mondiales des chaînes d’approvisionnement.
Il faut noter que cette initiative soulève de nombreux défis. D’abord elle nécessite des investissements important, ensuite il faut faire face à la concurrence internationale et enfin pensé à l’équilibre du modèle économique, c’est à dire qu’il faudra savoir lié la rentabilité économique et le développement national
La flotte SASCO devrait comprendre divers types de navires, tels que des pétroliers, des chimiquiers, des porte-conteneurs, des vraquiers et des barges de soutage, neufs ou d’occasion, sous pavillon sud-africain. Le comité en charge de l’élaboration du modèle économique de la future compagnie, en collaboration avec la Development Bank of Southern Africa (DBSA), devrait explorer différentes options, notamment l’acquisition de navires ou le rachat d’opérateurs locaux.
La décision du gouvernement sud africain de créer une compagnie de transport maritime est une décision à la fois stratégique et audacieuse qui a plusieurs avantages. Premièrement la réduction de la dépendance aux transporteurs étrangers. Ce qui améliore la sécurité et la fiabilité des échanges commerciaux. Par un meilleur contrôle de ses chaînes d’approvisionnement”
Rappelons que ce projet s’inscrit dans le cadre de la Politique intégrée de transport maritime adoptée en 2017, qui identifie l’absence de flotte nationale comme un obstacle majeur à la compétitivité maritime de l’Afrique du Sud. Pour des experts, la création de SASCO représente une opportunité pour l’Afrique du Sud de renforcer son expertise maritime, de stimuler son économie bleue et de sécuriser ses échanges
Source : Africa24