A Rabat, l’économie au coeur des échanges entre Mohammed VI et l’Alliance des Etats du Sahel

Renforcement et densification de la coopération, accès à l’océan Atlantique pour les pays du Sahel,… la rencontre intervenue au Palais royal était fortement axée sur les relations économiques.

Le roi Mohammed VI a reçu, lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dans le cadre de la coopération Sud-Sud et des relations historiques du Maroc avec ces pays. Ainsi, Abdoulaye Diop du Mali, Karamoko Jean Marie Traore du Burkina Faso et Bakary Yaou Sangaré du Niger ont salué l’intérêt de Rabat pour le développement économique au Sahel, avec notamment l’Initiative Atlantique qui vise à désenclaver ces pays pour décupler leurs possibilités d’accès à l’océan. Pour le premier diplomate nigérien, ce projet constitue « une aubaine pour les trois pays enclavés », a-t-il déclaré à la sortie de l’audience avec le monarque, rapporte l’Agence marocaine de presse (MAP).

Des marchés pour plusieurs entreprises marocaines

Les relations économiques entre le royaume chérifien et les pays de l’AES, tout comme avec l’ensemble du continent, se sont accélérées au cours des deux dernières décennies, le Sahel représentant un ensemble de marchés dans lesquels le Maroc dispose d’investissements dans plusieurs secteurs. De nombreuses entreprises marocaines exportent vers ces pays, tandis que plusieurs grands groupes sont implantés au Mali, au Burkina Faso et au Niger. C’est le cas de Maroc Telecom, de Bank of Africa ou encore du Groupe Banque Populaire. « Le roi a réitéré la disponibilité totale du Royaume du Maroc et son engagement à faire en sorte que les relations de coopération puissent se renforcer et se densifier avec nos pays », explique le Malien Abdoulaye Diop.

Le Sahel étant en proie au terrorisme, la rencontre avec le roi Mohammed VI a également été l’occasion pour le monarque d’exprimer la disposition du Maroc à appuyer les pays de l’AES sur les questions de paix et sécurité.

Le Maroc, un allié de poids après le retrait de la Cedeao ?

Après la sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cedeao, le rapprochement de partenaires comme le Maroc pourrait être une opportunité pour ces trois pays qui se construisent désormais au sein de leur propre organisation sous-régionale chapeauté, rappelons-le, par le Général Assimi Goïta.

Plusieurs projets portés par le Maroc devraient également inclure les pays de l’AES. Outre l’Initiative Atlantique, le mégaprojet de gazoduc Nigeria – Maroc qui devrait alimenter l’Europe, traversera treize pays dont ceux de l’AES. Un projet d’envergure dans lequel les Etats-Unis sont intéressés à investir, selon les révélations faites par le ministre nigérian des Finances Wale Edun, à son retour des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

La Tribune

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