À l’ONU, João Lourenço plaide pour une réforme urgente de l’ONU

Le président angolais, s’exprimant également au nom de l’Union africaine, a livré un discours critique mardi devant l’Assemblée générale des Nations Unies, notamment pour l’urgence de réformer l’instance internationale.

Le président de la République d’Angola et président en exercice de l’Union africaine, João Lourenço, a plaidé mardi pour une réforme urgente des Nations unies et dénoncé la « logique de deux poids et deux mesures » qui mine l’autorité de l’organisation mondiale.

S’exprimant devant la 80e Assemblée générale de l’ONU, João Lourenço a estimé qu’il était « urgent de revitaliser les Nations Unies » pour qu’elle sorte de « la situation intriquée dans laquelle elle se trouve ».

« Les principales puissances mondiales tendent à marcher dos tournés les unes aux autres, s’éloignant des points de convergence minimums qui les feraient rester liées à l’engagement de privilégier primordialement le dialogue et la concertation », a déclaré le dirigeant angolais.

Le président africain a particulièrement critiqué la « passivité des États-membres des Nations Unies » face aux « invasions de territoires tiers et aux interférences dans l’ordre interne de pays souverains », estimant que l’absence de « réaction ferme » avait créé des « faits accomplis » à l’origine des tensions actuelles.

Concernant le conflit au Moyen-Orient, João Lourenço a condamné « l’action disproportionnée et violente de riposte et de représailles d’Israël » et dénoncé « une politique d’extermination d’un peuple » dans la bande de Gaza, tout en reconnaissant le droit d’Israël à l’existence et à exiger la libération des otages du 7 octobre.

« Le peuple palestinien (…) a exactement le même droit à un État indépendant et souverain », a-t-il affirmé, dénonçant « l’exclusion de la délégation de la Palestine » de ce forum comme « un signal très négatif ».

Le dirigeant angolais a également appelé à « la levée sans conditions de l’embargo injuste et prolongé contre Cuba », estimant que ce pays « ne peut être considéré de manière arbitraire et unilatérale comme un État parrain du terrorisme ».

Sur la réforme du Conseil de sécurité, João Lourenço a défendu « la position commune africaine » prévoyant « deux sièges permanents et cinq non permanents pour le continent africain dans un Conseil de sécurité élargi ».

Concernant l’Ukraine, le président angolais a estimé que « les dirigeants européens » devraient « dans l’intérêt de la paix et de la sécurité de l’Europe, également dialoguer non seulement avec le président Zelensky, mais aussi avec le président Poutine ».

João Lourenço a par ailleurs souligné l’urgence de traiter « la crise climatique comme la plus grande menace existentielle de notre temps », appelant les nations industrialisées à « assumer pleinement leur responsabilité historique ».

SOURCE:APANews/APA-New York (Etats-Unis)

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