À fin juin 2024, les cinq sociétés de capital-investissement agréées par la Commission d’observation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) ont financé 167 entreprises à hauteur de 7,4 milliards de dinars, soit environ 50,9 millions d’euros.
Bien que les cinq sociétés ont pu financer jusqu’à 167 entreprises algériennes, le montant total reste largement inférieur à leur capacité totale estimée à 20 milliards de dinars (environ 137,6 millions d’euros).
Ce décalage entre les ressources disponibles et les sommes effectivement engagées met en lumière les lenteurs structurelles du secteur du capital-risque en Algérie.
Ces sociétés gèrent également les fonds de wilayas destinés à soutenir les PME dirigées par de jeunes entrepreneurs, chaque fonds étant doté de 1,5 milliard de dinars, pour un total de 87 milliards de dinars (près de 598,5 millions d’euros).
En cumulé, les capacités de financement s’élèvent à 107 milliards de dinars (environ 735,8 millions d’euros), ouvrant la voie à des prises de participation renforcées, accompagnées d’un appui stratégique aux entreprises concernées.
Une sortie en Bourse des entreprises soutenues est envisagée afin de dynamiser un marché boursier encore peu actif. Actuellement, seules huit sociétés y sont cotées. En un an, 194 milliards de dinars (environ 1,33 milliard d’euros) ont été levés au profit de six entreprises, dont la BDL, le CPA, Maghreb Leasing Algérie et Tosyali.
Par ailleurs, le président de la Cosob a annoncé la publication prochaine du texte réglementant les fonds communs de placement à risque, dans l’objectif de canaliser l’épargne vers l’investissement productif et diversifier les sources de financement.
Pour sa part, le directeur général de la CACI, Chakib Kouidri, a appelé à une modernisation des pratiques de financement, soulignant l’importance du capital-investissement dans la réduction de la dépendance au crédit bancaire.
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Source:fr.apanews.net
