Trois anciens candidats recalés à la présidentielle algérienne de 2024 ont été condamnés à dix ans de prison pour corruption, dans une affaire d’achat illégal de parrainages impliquant élus, proches et membres du patronat.
Trois anciens prétendants à l’élection présidentielle algérienne de 2024 ont été condamnés lundi à dix ans de prison ferme pour corruption, a indiqué une source judiciaire. Le tribunal a retenu contre eux des accusations liées à l’achat illégal de parrainages.
Relayée par le journal Sud Ouest, cette affaire met en lumière la persistance des pratiques clientélistes au sein du système électoral algérien, malgré les réformes annoncées.
Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi, dont les candidatures avaient été rejetées par l’Autorité nationale indépendante des élections, ont été reconnus coupables d’avoir tenté d’obtenir des signatures d’élus contre rémunération.
Le parquet avait requis les mêmes peines, et les condamnés disposent d’un délai de dix jours pour faire appel.
Selon les autorités, plus de 50 élus avaient reconnu avoir reçu entre 20 000 et 30 000 dinars algériens (environ 140 à 200 euros) pour appuyer certaines candidatures.
En tout, quelque 70 personnes sont impliquées dans l’affaire, dont les enfants de Saida Neghza, des élus locaux et des membres de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), condamnés à des peines allant de cinq à huit ans de prison.
L’élection présidentielle de 2024 avait été remportée par le président sortant Abdelmadjid Tebboune.
SL/ac/Sf/APA
Source: APANEWS