Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a réitéré mercredi 15 octobre le refus catégorique de l’Égypte de toute ingérence étrangère dans les affaires du Soudan.
À l’issue d’un entretien au Caire avec le président du Conseil de souveraineté de transition soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, Abdel Fattah al-Sissi a renouvelé son attachement à la souveraineté soudanaise.
Selon la présidence égyptienne dans un communiqué, Le chef de l’État a exprimé le « plein soutien de son pays à l’unité, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Soudan », estimant que la création de toute entité gouvernementale parallèle au pouvoir légitime à Khartoum serait contraire à la stabilité régionale.
La rencontre intervient alors qu’une réunion quadripartite sur la crise soudanaise est prévue à Washington dans le courant du mois d’octobre, en vue d’un accord de cessez-le-feu et d’une feuille de route politique.
Abdel Fattah al-Burhan a, pour sa part, salué le soutien constant de l’Égypte et les efforts du président Al-Sissi pour aider le Soudan à sortir de sa crise. Il a souligné que l’appui du Caire demeure « déterminant » pour la restauration de la sécurité et de la stabilité dans son pays, en proie depuis 2023 à une guerre dévastatrice entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide.
Les deux dirigeants, entourés de leurs ministres des Affaires étrangères et des chefs du renseignement, ont examiné les derniers développements du conflit et les initiatives régionales en cours. Ils ont notamment mis en avant le rôle du mécanisme quadripartite – regroupant les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte – comme cadre privilégié pour faciliter un cessez-le-feu durable et favoriser la reprise du dialogue politique entre les parties soudanaises.
Selon le communiqué de la présidence égyptienne, Al-Sissi et Al-Burhan ont exprimé leur espoir que la réunion de Washington permettra des « résultats concrets » en faveur de la paix et de la stabilisation du Soudan, insistant sur la nécessité d’une approche « purement soudanaise » dans la résolution du conflit.
Au-delà du dossier sécuritaire, les discussions ont porté sur les récents développements concernant les eaux du Nil et le Grand barrage de la renaissance éthiopien. Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur rejet de toute mesure unilatérale prise sur le Nil Bleu en contradiction avec les règles du droit international, appelant à une coordination renforcée entre Le Caire et Khartoum pour protéger leurs intérêts hydriques communs.
SOURCE : APA News /MK/Sf