Afrique du Sud/Armée : seuls 27% sont opérationnels (Rapports)

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Les forces de défense sud-africaines font face à une crise qui s’aggrave, selon des rapports qui indiquent que seulement 27% de leurs soldats sont aptes au déploiement, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à leur capacité opérationnelle.

Selon des informations consultées mardi, faisant état d’un taux de 27% des affectifs militaires pouvant être déployés, ces lacunes ont été identifiées lors d’un récent audit des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF).

Les SANDF souffrent d’un sous-financement chronique, d’un manque de
leadership et d’une capacité logistique en ruine.

L’analyste de défense Ricardo Teixeira a déclaré à Eyewitness News que cette situation était le reflet d’années d’avertissements ignorés par les décideurs politiques.

« On nous alerte depuis longtemps sur le risque d’effondrement, et il est clair que cela résulte d’un sous-financement, d’un mauvais leadership et d’un manque de sérieux envers notre armée », a déclaré M. Teixeira.

Il a ajouté que les SANDF ont perdu leurs capacités logistiques et que leur taux d’intégration est loin d’être suffisant pour remédier au problème.

Cette révélation survient peu après un revers majeur pour le rôle
régional des SANDF. À la fin de l’année dernière, les troupes
sud-africaines déployées dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont subi des pertes et ont peiné à maintenir leurs opérations, révélant des faiblesses au niveau de leurs effectifs et de leurs chaînes d’approvisionnement.

Malgré des appels répétés à une augmentation des financements, le
budget de la défense demeure bien inférieur à celui de la police, et le Trésor public se montre peu disposé à allouer des fonds
supplémentaires.

Teixeira a averti que même un doublement du budget ne permettrait pas de résoudre la crise sans un leadership fort et une stratégie à long terme.

« Il s’agit d’un problème qui exige un leadership fort et un plan d’action. Nous avons besoin d’un ministre qui comprenne les
difficultés rencontrées par cette institution
 », a-t-il dit.

Autrefois considérée comme l’une des armées les plus puissantes
d’Afrique, la SANDF est aujourd’hui remise en question quant à sa
capacité à remplir ses obligations en matière de sécurité nationale et régionale.

 

SOURCE:APANews

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