Abuja/MAN : lever les obstacles au commerce non pétrolier

0 15

 

Le gouvernement fédéral du Nigeria et la Manufacturers Association of Nigeria (MAN) ont réaffirmé leur engagement à lever les obstacles entravant les exportations.

S’exprimant mardi à Lagos lors de l’assemblée générale annuelle et du forum public du groupe de promotion des exportations de la MAN (MANEG), la ministre nigériane de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, Dr Jumoke Oduwole, a assuré que le gouvernement était déterminé à résoudre les difficultés persistantes rencontrées par les exportateurs, notamment celles liées au mécanisme de l’EEG. Y compris à à réformer le programme de subvention à l’expansion des exportations (EEG) et à promouvoir le commerce hors pétrole comme moteur de la croissance et du développement économiques du pays.

Représentée par la responsable principale du commerce au ministère fédéral, Hajara Usman, la ministre a souligné que son département était « pleinement conscient des difficultés auxquelles les exportateurs sont confrontés et travaille en étroite collaboration avec le secteur privé pour y apporter des solutions durables ».

« Le ministère fédéral de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement renforce la coordination inter-agences afin d’éliminer les doublons et de réduire les lourdeurs administratives.

(…) Nous œuvrons également à simplifier la documentation, à numériser les opérations douanières et à harmoniser les normes aux frontières », a-t-elle précisé.

Mme Oduwole a ajouté qu’un groupe de travail technique avait été mis en place pour traiter les préoccupations relatives à l’EEG et apurer les arriérés de paiement.

« Nous collaborons étroitement avec le ministère des Finances pour que ces questions soient priorisées et rapidement résolues. La ministre suit personnellement le dossier », a-t-elle assuré.

Elle a par ailleurs souligné que la participation du Nigéria à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) nécessitait « des actions décisives pour surmonter les barrières non tarifaires, la faible capacité industrielle et le déficit d’infrastructures ».

« La ZLECAf ne représente pas seulement un accord commercial, mais une occasion historique de remodeler le destin économique de l’Afrique. Cependant, des problèmes tels que la congestion portuaire, les coupures d’électricité et la multiplicité des réglementations continuent d’alourdir les coûts des exportateurs et de nuire à leur compétitivité », a-t-elle expliqué.

Réaffirmant l’engagement du gouvernement à renforcer sa coopération avec les industriels, la ministre a insisté sur la nécessité d’un partenariat étroit entre les secteurs public et privé.

« Les défis auxquels nous faisons face ne peuvent être résolus par le gouvernement seul. Nous avons besoin d’une alliance forte entre l’État et le secteur privé. Ensemble, nous pouvons transformer le Nigeria d’une économie dépendante des matières premières en une puissance exportatrice diversifiée », a-t-elle déclaré, citée par le quotidien Punch.

Les participants ont convenu que des réformes concertées, notamment sur le mécanisme de l’EEG, le développement des infrastructures et la facilitation du commerce, seraient essentielles pour positionner le Nigeria comme un leader régional des exportations dans le cadre de la ZLECAf.

La présidente du MANEG, Odiri Erewa-Meggison, a salué les efforts du gouvernement pour réduire les arriérés du programme EEG, tout en appelant à « une révision complète des politiques afin d’assainir le dispositif ».

« Les industriels exportateurs voient leur compétitivité mondiale s’éroder en raison du taux de change élevé, du coût de l’énergie, des taxes multiples, de la congestion portuaire et du manque d’infrastructures. Nous appelons le gouvernement fédéral à revoir les politiques de soutien à la production et à réformer le cadre d’expansion des exportations », a-t-elle plaidé.

Mme Erewa-Meggison a également remercié le Nigerian Export Promotion Council (NEPC) pour avoir financé la collecte des données de base sur les exportations pour les années 2023 et 2024, saluant une initiative « qui renforce la transparence et la planification sectorielle ».

Elle a réaffirmé l’engagement du MANEG à soutenir les objectifs de la ZLECAf, tout en avertissant que les obstacles internes non résolus pourraient limiter la capacité du Nigeria à tirer pleinement parti de l’accord commercial continental.

Placée sous le thème « Les difficultés du commerce à l’exportation dans le cadre des accords multilatéraux : une menace pour la mise en œuvre de la ZLECAf », la rencontre a rassemblé des représentants du secteur public et privé, du monde académique et d’agences de développement.

SOURCE : APA /GIK/lb/Sf/Abuja (Nigéria)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.