Abidjan: le BRT, un réseau de bus, va coûter 197,5 Mds Fcfa
Une délégation de la Banque mondiale a visité, ce mardi 9 décembre 2025, à Abidjan, les travaux de réalisation du BRT (Bus Rapid Transit), actuellement en cours, afin de constater l’évolution de cette infrastructure.
Amadou Koné, le ministre ivoirien des Transports, a traduit les remerciements du gouvernement à la délégation de la Banque mondiale, qui comprenait Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« C’est énormément de ressources que la Banque mondiale dédie à la mobilité en Côte d’Ivoire et à Abidjan », a-t-il dit, soulignant que pour le Grand Abidjan, il s’agit de projets de transport, notamment deux sections de la Y4, la voie de contournement d’Abidjan, et le BRT qui est en cours ».
L’échangeur d’Akwaba, dans la cité balnéaire de Port-Bouët, a été également financé en partie par la Banque mondiale, a-t-il rappelé. Pour le BRT, c’est « un financement de 350 millions de dollars (197,5 milliards Fcfa », accordé par la Banque mondiale et l’Agence française de développement.
La vision de l’Etat ivoirien « est de faire en sorte que nous ayons un secteur de transport qui soit moderne, respectueux du climat, de l’environnement, mais qui soit inclusif », a indiqué Amadou Koné, soulignant que la ligne du BRT s’étend sur 20 Km.
Ce projet va permettre d’avoir « un coût du transport qui soit maîtrisé, une réduction du délai du parcours du trafic, de 3 heures à 45 minutes, de Yopougon (dans l’Ouest d’Abidjan) à Bingerville (à l’Est d’Abidjan) », a fait savoir le ministre ivoirien des Transports.
Cette infrastructure offre aux citoyens « une possibilité de programmer son voyage », a-t-il relevé, précisant que « vous savez exactement à quelle heure le bus arrive, à la minute près, pour vous envoyer là où vous voulez partir pour faire les correspondances nécessaires. »
« Donc, c’est une révolution qui est importante, mais je voudrais ajouter qu’à cela il y a un financement en ce qui concerne la formation des transporteurs informels de Wôrô-wôrô et de Gbaka (des transports en commun) et les gestionnaires », a-t-il mentionné.
Il y aussi un accompagnement qui est apporté à la SOTRA, la Société des transports abidjanais, qui opère sur les lignes de bus à Abidjan, et dans certaines villes du pays, a-t-il ajouté, assurant qu’« un dispositif d’interopérabilité entre les différents modes de transport est en train de se mettre en œuvre progressivement ».
Ce BRT, un réseau de bus, concerne près de la moitié de la population à Abidjan, estimée à plus de 6 millions d’habitants, a renseigné le ministre des Transports. Il va permettre de transporter « entre 400 et 500.000 personnes par jour » dans la capitale économique ivoirienne.
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a rassuré qu’en ce qui concerne l’évolution des travaux, « tout est mis en œuvre pour que tous les défis soient levés et que nous puissions mettre à la disposition de nos populations cette infrastructure en 2028. »
Anna Bjerde, directrice générale chargée des opérations de la Banque mondiale (BM), s’est félicitée de ce projet structurant, au regard de la croissance rapide d’Abidjan, un type de transport qui devrait permettre de réduire le temps de voyage d’un point à un autre et le tarif du transport.
Ce programme de mobilité urbaine d’Abidjan induit une réduction de l’empreinte carbone. Anna Bjerde a salué l’initiative qui permettra « un transport sain », propre, et le renouvellement du parc automobile, visant à diminuer le volume de rejet de CO2 dans l’atmosphère.
SOURCE : APA News/AP/Abidjan (Côte d ‘ivoire