L’armée fédérale éthiopienne a été déployée dans la région de Gambella après des affrontements ethniques ayant fait au moins 100 victimes civiles, dans un contexte de fragilité et de marginalisation de la région.
Le gouvernement éthiopien a dépêché l’armée fédérale dans la région de Gambella, où des violences ethniques ont fait au moins 100 victimes civiles.
Dans un communiqué, les autorités régionales ont indiqué que les affrontements s’étaient propagés dans plusieurs parties de la région, rendant la sécurité incontrôlable. Plusieurs districts sont touchés, et des civils continuent d’être tués lors de combats entre les deux principaux groupes ethniques de Gambella.
« Des forces maléfiques ont tenté de plonger la région dans le chaos en tuant des personnes, en attaquant des véhicules et en ciblant les forces de sécurité et les représentants du gouvernement », a déclaré le gouvernement régional sur les réseaux sociaux.
Alemitu Umod, président de la région, a précisé que la crise persistait malgré le déploiement des Forces de défense nationale et de la Police fédérale. Des témoins ont rapporté à l’APA que les forces de sécurité effectuaient des contrôles routiers aléatoires. Les habitants ont été exhortés à respecter le couvre-feu et les restrictions de circulation. La situation s’est aggravée après l’assassinat, mardi, d’Umod Ujulu, commandant de la police de Gambella.
La fragilité de Gambella découle d’une longue marginalisation. Située à la frontière du Soudan du Sud, avec un potentiel agricole et écologique important, la région reste parmi les moins développées d’Éthiopie. Les infrastructures sont limitées, l’accès à l’éducation et aux services de santé est inégal, et les opportunités d’emploi sont rares. Ce sous-développement chronique alimente un profond ressentiment, en particulier chez les jeunes, et contribue à l’éclatement régulier de violences.
SOURCE:APANews