Algérie: recrutement massif dans l’Éducation et la Justice

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L’Algérie lance une vaste campagne de 41 000 recrutements dans la fonction publique, dont 40 500 enseignants, dans un contexte de tensions persistantes dans les secteurs éducatif et judiciaire.

Le ministère algérien de l’Éducation nationale a annoncé jeudi l’ouverture d’un concours national pour recruter 40 500 nouveaux enseignants. Les candidatures devront être déposées exclusivement en ligne, dans un délai de quinze jours à compter de la publication du premier avis dans la presse, selon un communiqué officiel. Cette opération constitue l’une des plus importantes campagnes de recrutement du secteur depuis une décennie, alors que les établissements publics font face à un déficit structurel d’encadrement.

L’ensemble de la procédure sera géré via la plateforme numérique de l’Office national des examens et concours, le ministère assurant que le classement des candidats sera « automatisé », sur la base des documents fournis. Une digitalisation présentée comme une garantie de transparence, même si plusieurs syndicats dénoncent régulièrement l’opacité de la gestion administrative et les risques d’erreurs dans les systèmes informatiques centralisés.
Les candidats doivent notamment être titulaires du diplôme requis, de nationalité algérienne, en situation régulière de service national et disposer d’un casier judiciaire vierge de toute mention incompatible avec la profession.

Dans le détail, les autorités recherchent 11 831 instituteurs pour le primaire, 18 929 enseignants pour les collèges et 9 740 pour les lycées. Les contractuels déjà en poste seront maintenus jusqu’à la fin de l’année scolaire 2025-2026 et sont autorisés à participer au concours. Le classement reposera sur six critères : adéquation du diplôme, formations complémentaires, expérience professionnelle, ancienneté du diplôme, études dans la même spécialité et entretien final.

En parallèle, le ministère de la Justice a lancé un concours national pour le recrutement de 500 élèves magistrats pour l’année 2025. Les préinscriptions seront ouvertes en ligne du 18 au 29 janvier 2026, tandis que les épreuves d’admission sont prévues en avril. Les candidats retenus devront signer un engagement de 15 ans de service minimum au sein de la magistrature, une mesure confirmant les difficultés du secteur à attirer et fidéliser les profils qualifiés.

Ces deux opérations interviennent alors que l’Algérie affirme vouloir moderniser ses administrations, sans pour autant répondre aux critiques sur les lourdeurs bureaucratiques, les retards de paiement et la faible attractivité salariale. Pour plusieurs observateurs, ces recrutements massifs relèvent autant de la nécessité structurelle que d’une volonté de contenir la pression sociale dans un contexte économique incertain.

SOURCE : APA News/MK/ak/ac/Sf/Alger (Algérie)

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