RDC : Guterres appelle à une cessation immédiate des hostilité

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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a vigoureusement dénoncé la nouvelle attaque du M23 dans le Sud-Kivu, qui a provoqué un vaste déplacement de populations et ravivé les tensions malgré l’accord de paix signé début décembre à Washington.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné jeudi la nouvelle offensive lancée par le groupe armé M23 dans plusieurs localités du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC, appelant à une « cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités ». L’Alliance Fleuve Congo/M23 a mené des attaques à Kamanyola, Luvungi, Katogota et Uvira, causant des victimes civiles et provoquant le déplacement de plus de 200.000 personnes depuis le 2 décembre, selon l’ONU.

À Uvira, contrôlée par le M23 depuis mercredi, la situation restait globalement calme jeudi, malgré des tirs sporadiques et une explosion ayant fait plusieurs victimes civiles. L’OCHA a indiqué travailler avec toutes les parties pour sécuriser les opérations humanitaires et prépositionner des stocks d’urgence, notamment en nourriture, eau, abris et matériel médical.

La violence a poussé des dizaines de milliers de Congolais à fuir vers le Burundi : plus de 50.000 réfugiés ont été recensés dans les zones de Ndava et Gatumba, dont 5.000 au camp de Cishemere et 1.000 à Bweru. Les arrivants, principalement des femmes et des enfants, arrivent « épuisés et blessés », avertit l’ONU, qui souligne un manque critique de financement. La réponse humanitaire est également compliquée par une épidémie de choléra qui sévit dans certaines zones.

Au Rwanda, le HCR soutient aussi l’accueil des réfugiés au centre de transit de Nyarushishi.
L’ONU s’inquiète du risque de « déstabilisation régionale » et appelle les parties à respecter les engagements des Accords de Washington et du Cadre de Doha. L’Envoyé spécial, Huang Xia, mène actuellement une tournée diplomatique pour tenter de prévenir un effondrement du processus de paix.

La nouvelle offensive du M23 intervient moins d’un an après sa percée militaire qui lui avait permis de s’emparer de Goma et Bukavu, et quelques jours seulement après la ratification, par les présidents Tshisekedi et Kagame, d’un accord censé mettre fin aux hostilités.

SOURCE : APA News/DM/ac/-Kinshasa (RDC)

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