La Marine royale marocaine et l’US Navy ont mené du 2 au 4 décembre un exercice bilatéral en Atlantique, « Atlas Handshake », destiné à renforcer leur interopérabilité et à affirmer un partenariat militaire que Washington qualifie de « fort et en croissance ».
Le destroyer américain USS Paul Ignatius (DDG-117), de la classe Arleigh Burke, a conduit un exercice naval conjoint avec la frégate marocaine Tarik Ben Ziyad après une escale à Agadir, a indiqué l’ambassade des États-Unis à Rabat. Baptisée « Atlas Handshake », l’opération visait selon la partie américaine à consolider la coordination opérationnelle entre les deux marines dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires croissants.
Selon le communiqué, les deux navires ont mené des entraînements d’interopérabilité incluant des opérations de visite, fouille et saisie (VBSS), un exercice combiné de lutte anti-sous-marine ainsi qu’un tir réel sur un terrain marocain. Ces manœuvres s’inscrivent dans la continuité des exercices réguliers entre Rabat et Washington, à l’image des opérations Flintlock ou African Lion, qui structurent depuis plusieurs années la coopération militaire renouvelée entre les deux pays.
Le commandant du Paul Ignatius, Joseph Phillips, a souligné l’importance de ces entraînements pour renforcer la capacité des forces américaines et marocaines à répondre collectivement aux menaces maritimes illicites, notamment le trafic, la piraterie et la pêche non déclarée ou non réglementée. Des exercices tels qu’Atlas Handshake « garantissent que nos forces demeurent prêtes, létales et positionnées pour protéger les intérêts américains en Afrique et au-delà », a-t-il affirmé.
L’ambassadeur américain à Rabat, Duke Buchan III, a également insisté sur le caractère stratégique de cette coopération, évoquant une relation militaire « solide et en expansion ». Il a rappelé que les deux pays partagent un engagement commun en faveur de la sécurité régionale et de la protection des voies maritimes essentielles au commerce international. Washington affirme ainsi soutenir Rabat et ses partenaires africains dans la lutte contre les menaces maritimes émergentes, notamment la criminalité organisée en mer.
L’USS Paul Ignatius, déployé auprès de la 6ᵉ flotte américaine basée à Naples, opère en Europe et en Afrique pour appuyer la posture navale des États-Unis et de leurs alliés. Son déploiement, selon l’US Navy, vise à garantir la liberté de navigation et la protection des intérêts américains et partenaires sur les façades atlantiques et méditerranéennes.
Pour le Maroc, cet exercice confirme encore la densité d’une coopération militaire ancienne qui repose sur un socle politique et stratégique durable. Dans un environnement marqué par la montée des risques maritimes en Atlantique comme en Méditerranée, Rabat et Washington continuent d’afficher un haut niveau de coordination, symbole d’un partenariat bilatéral devenu l’un des plus structurés de la région.
SOUURCE : APA News/MK/Sf/-Rabat (Maroc)
