Togo : Faure Gnassingbé plaide pour un renouveau panafricain

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Sous l’égide du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, la capitale togolaise abrite depuis ce lundi 8 décembre 2025 le 9ᵉ Congrès panafricain, placé sous le thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ».

La cérémonie d’ouverture du 9ème Congrès panafricain, présidée par le chef de l’État togolais, a réuni d’éminentes personnalités du continent et de la diaspora, dont la vice-présidente de Colombie, Francia Márquez, pays invité d’honneur de cette édition. Ce congrès, organisé dans le cadre de la Décennie 2021-2031 des racines africaines et de la diaspora africaine, s’inscrit dans une dynamique visant à renforcer la représentativité du continent dans la gouvernance mondiale et à valoriser la contribution des Afrodescendants.

Dans son discours inaugural, le Président Faure Gnassingbé a insisté sur la nouvelle place de l’Afrique sur la scène internationale. « L’Afrique n’est plus périphérique. Elle n’est plus silencieuse. Elle est jeune, forte, ouverte au monde, et déterminée à ne plus être modelée par d’autres », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Ce 9ᵉ Congrès n’est donc pas une commémoration. C’est une réaffirmation. C’est une reconquête. C’est un tournant. Car jamais, depuis les indépendances, notre destin collectif n’a été autant entre nos mains. »

Abordant la question du renouveau panafricain, le chef de l’État togolais a rappelé que « le panafricanisme n’est plus seulement une idée, c’est un impératif. C’est une stratégie de souveraineté. » Pour lui, cette vision repose sur « un panafricanisme pragmatique et exigeant, capable d’unir nos peuples, nos cultures, nos marchés et nos savoirs. »

Le Président du Conseil a par ailleurs plaidé pour la réforme du multilatéralisme mondial, jugeant nécessaire de rééquilibrer la gouvernance internationale. « Depuis le Consensus d’Ezulwini, l’Afrique porte une position claire : deux sièges permanents au Conseil de sécurité avec droit de veto. Il faut réformer les institutions, et réformer dans les institutions. Les deux sont indispensables », a-t-il affirmé.

S’agissant de la souveraineté économique du continent, Faure Gnassingbé a souligné la nécessité de mobiliser les ressources africaines pour financer les priorités nationales. « Notre développement ne viendra pas de solutions venues d’ailleurs. Il viendra d’abord de nous-mêmes : de nos ressources naturelles, de nos jeunes talents, de nos entreprises, de nos diasporas, de nos cultures. »

Le Président togolais a insisté sur l’importance de l’unité africaine. « Le panafricanisme est global. Il est dans notre continent, dans la diaspora, et dans notre jeunesse. Ces trois forces motrices sont les piliers du renouveau africain. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page de notre histoire : une page de dignité, de souveraineté et de renaissance. »

Enfin, il a appelé à une reconquête du narratif africain, affirmant qu ‘ « aucune puissance ne s’est affirmée en laissant les autres raconter son histoire ». Selon lui, l’Afrique doit désormais « valoriser ses arts, ses langues et ses cultures pour influencer le monde » et se réapproprier son image.

Les travaux du congrès aboutiront à la Déclaration de Lomé, qui mettra en avant une vision commune pour un panafricanisme renouvelé, fondé sur l’unité, la souveraineté et la créativité africaine, tout en réaffirmant le rôle stratégique de la diaspora et des Afrodescendants dans le développement du continent.

SOURCE : APA News/RNK/Sf/-Lomé (Togo)

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