Réunis pendant plusieurs jours à Marrakech, les 800 délégués représentant 179 pays et 12 organisations observatrices ont validé un ensemble de résolutions structurantes et procédé au renouvellement partiel des instances dirigeantes de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).
La 93ᵉ assemblée générale d’Interpol s’est achevée dans la soirée sur l’adoption formelle du cadre stratégique 2026-2030, selon le communiqué final de l’organisation.
Les travaux ont abouti à l’élection de Lucas Philippe, haut responsable de la police nationale française, à la présidence d’Interpol pour un mandat de quatre ans, succédant à Ahmed Nasser Al-Raïssi. Cinq sièges au comité exécutif ont également été pourvus pour la période 2025-2028, répartis entre l’Europe, l’Asie, l’Afrique et les Amériques, conformément au processus électif interne décrit par le communiqué.
L’assemblée générale a par ailleurs entériné l’alignement renforcé d’Interpol avec les normes internationales en ratifiant la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, son protocole additionnel, ainsi que la Convention des Nations Unies contre la corruption.
L’annonce de la tenue de la 94ᵉ assemblée générale en 2026 à Kunming, en Chine, a été confirmée au cours de la cérémonie de clôture. Selon le communiqué, la session s’est déroulée en présence d’Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Sûreté nationale marocaine, et de Wang Xiaohong, ministre chinois de la Sécurité publique. Le Maroc était représenté par une délégation de haut niveau comprenant notamment Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.
Les thématiques abordées ont mis en lumière les tendances actuelles de la criminalité transnationale, des réseaux clandestins de migration aux trafics de substances synthétiques, en passant par la montée de la criminalité numérique et l’évolution des circuits financiers illicites. L’assemblée a également insisté sur la nécessité d’un usage accru et coordonné des systèmes d’alerte d’Interpol, dont les notices INS et la plateforme I-24/7.
Fondée en 1923, Interpol regroupe aujourd’hui 196 membres et s’impose comme l’un des mécanismes policiers multilatéraux les plus structurants, assurant la circulation de signaux d’alerte et d’analyses criminelles entre juridictions nationales. La 93ᵉ session de Marrakech, marquée par une forte participation internationale, a consolidé ce rôle. Selon plusieurs délégations citées dans le communiqué, elle a également consacré le rôle croissant joué par le Maroc au sein des enceintes policières multilatérales.
SOURCE : APA News/MK/AK/Sf/Marrakech (Maroc)
