Le forum international des secrétaires, assistants et attachés de direction d’Afrique s’est ouvert à Bamako le 24 novembre 2025 pour cinq jours d’échanges consacrés aux mutations du secrétariat. Les délégations venues de quinze pays se penchent sur l’impact des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle dans un contexte de transition numérique inégale sur le continent.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Dr Fassoun Coulibaly, représentant le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga. Le ministre a transmis les salutations des autorités et a salué la présence des délégations réunies pour cette troisième édition. Il a rappelé que l’événement se tient dans un environnement marqué par des crises successives, tout en affirmant que le pays offre les conditions pour accueillir cette rencontre continentale.
Le ministre a souligné l’importance du rôle des secrétaires et assistants dans les administrations et les entreprises, en insistant sur leur contribution à l’organisation interne et à la gestion des dossiers. Il a évoqué les difficultés liées à l’évolution rapide des outils numériques et à la réduction du contact direct dans les environnements de travail, des défis qui concernent aujourd’hui une grande partie du continent. Selon les données de l’Union internationale des télécommunications, seuls 38 % des Africains utilisaient Internet en 2024, avec un écart notable entre les zones urbaines et rurales, ce qui pèse sur l’intégration numérique des services administratifs.
Au Mali, les données disponibles indiquent qu’environ un tiers de la population a accès à Internet et qu’une proportion limitée d’utilisateurs recourt aux réseaux sociaux. Ces disparités influencent l’adoption des outils numériques dans les bureaux et orientent une partie des discussions du forum, où les participants examinent les pratiques en vigueur dans leurs institutions respectives. Les ateliers abordent l’impact des technologies émergentes sur le travail quotidien des assistants de direction, qu’il s’agisse de la gestion des communications, du traitement des documents ou de l’organisation des tâches.
En parallèle, plusieurs formations consacrées à l’usage de l’intelligence artificielle par les secrétaires et assistants ont été mises en place ces dernières années dans différents pays africains. Les échanges du forum reviennent sur ces initiatives et sur les changements qu’elles introduisent dans la manière de travailler. Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail, les fonctions administratives figurent parmi les métiers exposés aux transformations liées à l’IA, un constat partagé par de nombreux intervenants qui décrivent les évolutions observées dans leurs administrations.
Les délégations présentes à Bamako partagent leurs expériences sur l’adaptation de leurs services et sur les pratiques mises en œuvre pour répondre aux exigences nouvelles de la dématérialisation. Le ministre a réaffirmé le soutien du gouvernement aux initiatives visant à renforcer les compétences et à valoriser ces professionnels qui demeurent essentiels au fonctionnement des institutions. Les travaux se poursuivent jusqu’au 28 novembre autour d’échanges consacrés à la modernisation du secrétariat et aux responsabilités nouvelles introduites par le numérique.
SOURCE : APA News/MD/ac/ BAMAKO (MALI)
