Algérie : Tebboune limoge en série plusieurs militaires

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Des mouvements de limogeages opérés par le président Tebboune au sein de l’armée algérienne, loin d’être exceptionnels, s’inscrivent dans une dynamique de purges et de repositionnements récurrents depuis plusieurs années.

Le président Abdelmadjid Tebboune a procédé à un vaste mouvement au sein du ministère de la Défense nationale (MDN), marqué par une nouvelle vague de limogeages de généraux-majors. Selon les décrets publiés au Journal officiel, plusieurs hauts gradés ont été démis de leurs fonctions, dont le chef d’état-major du commandement des forces aériennes, signe des turbulences récurrentes qui secouent la hiérarchie militaire algérienne.

Le général-major Mohammed Bouzouine, à la tête de l’état-major des forces aériennes, a été relevé de ses fonctions. Il est remplacé par le général-major Ahmed Selmi, nommé par Tebboune pour diriger un commandement stratégique déjà marqué par des rotations fréquentes ces dernières années. Ces changements rapides, rarement expliqués, alimentent régulièrement les interrogations sur la stabilité interne de l’appareil sécuritaire algérien.

Le remaniement touche également la 4ᵉ région militaire, un territoire clé pour la sécurité intérieure. Le général-major Ammar Zaimi a été démis de ses fonctions de chef d’état-major, tandis que le général-major Abdelhakim Meraghni a perdu son poste d’adjoint au commandant de la 5ᵉ région militaire. Leur remplacement par le général Smain Chouabna, à la tête de la 4ᵉ région, et par le général-major Djaffar Oukid à la 5ᵉ, illustre une chaîne de commandement en perpétuelle recomposition.

Dans la même série de décisions, le directeur du service national, le général-major Benaissa Hammadi, a été remplacé par le général Mohammed Cherif Hafsi. Ce poste, pourtant administratif, n’échappe pas aux brusques réajustements imposés régulièrement par la présidence, au point d’être devenu un baromètre indirect des tensions internes.

Cette nouvelle vague de limogeages intervient dans un contexte où la gouvernance militaire en Algérie fait l’objet d’interrogations croissantes. Les révisions répétées du commandement, sans communication claire sur leurs motivations, contrastent avec la stabilité affichée par d’autres pays de la région, notamment le Maroc, dont les réformes de gouvernance sécuritaire et la cohérence institutionnelle sont régulièrement saluées par ses partenaires internationaux.

Ces mouvements au sein de l’armée algérienne, loin d’être exceptionnels, s’inscrivent dans une dynamique de purges et de repositionnements récurrents depuis plusieurs années, renforçant l’image d’un système militaire en quête de contrôle interne plutôt que d’efficacité opérationnelle.

 

SOURCE:APANews

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