L’Érythrée réplique aux menaces militaires éthiopiennes

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L’Érythrée a rejeté ce week-end les accusations éthiopiennes selon lesquelles elle violerait la souveraineté de son voisin du Sud.

Les tensions entre les deux anciens adversaires se sont ravivées, alors qu’Addis-Abeba, pays enclavé, continue de revendiquer un droit d’accès à la mer Rouge pour y construire un port et implanter une base militaire. Asmara considère ces ambitions unilatérales comme une atteinte à son territoire.

Jeudi, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedion Timotheos, a accusé l’Érythrée de provocations militaires, affirmant que des troupes érythréennes auraient pénétré en territoire éthiopien.

Le gouvernement éthiopien reproche également à Asmara de s’ingérer dans ses affaires internes, notamment en nouant des alliances et en soutenant des groupes armés opposés au pouvoir fédéral.

Le ministre érythréen de l’Information, Yemane Gebremeskel, a qualifié ces déclarations de rhétorique belliqueuse. Il a souligné que le discours d’Addis-Abeba, présenté comme une quête d’« accès souverain à la mer », dissimulerait en réalité un projet de guerre contre l’Érythrée. Selon lui, cette narration fluctuante vise à légitimer un conflit que l’Éthiopie chercherait à déclencher depuis deux ans.

L’Éthiopie affirme que son enclavement freine ses échanges commerciaux, renchérit les coûts de transport, décourage les investissements étrangers, alimente le chômage et réduit sa croissance économique de 20 à 30 % par rapport aux pays côtiers.

Addis-Abeba soutient également que son rôle de pilier de la sécurité dans la Corne de l’Afrique et à l’entrée sud de la mer Rouge serait affaibli par l’absence d’un accès maritime direct.

L’Éthiopie est devenue enclavée après l’indépendance de l’Érythrée au début des années 1990, qui a entraîné la perte des ports d’Assab et de Massawa.

SOURCE:APANews

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