L’Initiative Atlantique portée par le Roi Mohammed VI du Maroc pour faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique joue un rôle stratégique dans le renforcement de l’intégration économique africaine, ont souligné jeudi des participants à un panel programmé au Forum économique Maroc-France de Dakhla.
Lancée en 2023, l’Initiative royale pour l’Atlantique ambitionne de transformer des milliers de kilomètres de côtes, du Cap Spartel au Cap de Bonne-Espérance, en pôle intégré de stabilité et de prospérité.
Dans son discours du 6 novembre 2023, le Roi Mohammed VI a tracé une feuille de route stratégique audacieuse pour engager et réussir la structuration de l’espace géopolitique que constitue la façade atlantique africaine. Cette Initiative vise à consolider la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée au niveau des 23 Etats africains atlantiques et à favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’océan Atlantique.
Tenu sous le thème « l’Initiative royale Atlantique : vision stratégique et opportunités de développement », le panel a mis en lumière le positionnement des provinces du Sud du royaume du Maroc comme un hub clé pour le développement économique régional, l’intégration africaine et la création de valeur ajoutée au niveau continental.
Le directeur général de l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a souligné que l’Afrique atlantique regorge d’énormes opportunités, la façade représentant 23 pays, 46% de la population africaine, 55% du PIB continental et 57% du commerce africain.
Face aux défis communs de la région : sécuritaires, changement climatique et démographiques, la Vision royale a pour objectif de faire de cet espace un moteur d’intégration économique et de prospérité partagée, a relevé Methqal.
Dans le cadre de la solidarité agissante du Royaume avec les pays africains, la vision du Roi ambitionne aussi de faire bénéficier les pays enclavés du Sahel d’un accès à l’Atlantique, faisant des provinces du Sud un acteur géographique et économique central dans l’émergence de cette façade atlantique-sahelienne, a-t-il noté, précisant que trois projets structurants incarnent cette vision : le gazoduc Maroc-Nigéria, le port Dakhla Atlantique et le projet de constitution d’une marine marchande.
Pour sa part, la Directrice de l’Aménagement du Port Dakhla Atlantique, Nisrine Louzzi, a mis l’accent sur le rôle stratégique de cette infrastructure qui répond aux besoins de plusieurs secteurs d’activité, comme les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
Le projet s’inscrit dans une logique de coopération Sud-Sud et en droite ligne avec le Modèle de développement des provinces du Sud, tout en participant à une restructuration significative du PIB de la région Dakhla-Oued Eddahab, a-t-elle ajouté.
Le Directeur général adjoint de l’Agence française de développement (AFD), Bertrand Walckenaer, a pour sa part souligné l’engagement historique de l’AFD au Maroc, premier pays d’intervention de l’agence, avec plus de 3,2 milliards d’euros de projets en cours.
Organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc et le Mouvement des entreprises de France, à travers le Club des Chefs d’entreprises Maroc-France, ce forum vise à renforcer le partenariat économique bilatéral et à identifier de nouvelles synergies entre les communautés d’affaires marocaine et française.
SOURCE : APA News /ac/Sf/Dakhla (Maroc)