Dans son allocution, la présidente de la fondation, Emmanuelle Beugré Phox, a souligné que le cancer ne doit plus être perçu comme un sujet tabou. « La femme est porteuse de vie. C’est pourquoi notre slogan est clair : non à la mort, oui à la vie », a-t-elle affirmé.
Elle a lancé un appel fort aux autorités pour une meilleure prise en compte de ce « tueur silencieux » qui frappe particulièrement les femmes. Elle a même suggéré que les soins liés à ces cancers soient rendus gratuits, tant les coûts des traitements représentent un frein pour de nombreuses patientes.
La présidente a rappelé les efforts déjà déployés par l’Ong, notamment à travers des campagnes de sensibilisation incluant des dépistages gratuits et des conseils médicaux. « Mais souvent, quand une anomalie est détectée, les femmes nous demandent : ‘’qui va nous prendre en charge ?’’ », a-t-elle confié.
La Fsa accompagne actuellement 14 femmes, depuis la biopsie jusqu’à la chimiothérapie, en passant par la radiothérapie et, dans certains cas, jusqu’à la reconstruction mammaire. « Les traitements sont coûteux, et parfois, la maladie récidive. Il faut tout recommencer », a-t-elle ajouté.
Un programme ambitieux est prévu pour 2025-2026, avec une caravane de sensibilisation qui sillonnera plusieurs localités : Tanda, Grand-Béréby, San Pedro, Bouaké, Bouaflé, Danané, Logualé, etc., afin de sauver un maximum de vies.
Le généticien Dr David Tea a tenu à rassurer : « Le cancer fait peur, mais aujourd’hui, avec les avancées technologiques, il peut être guéri. » Il a toutefois alerté sur un fait : chez les femmes noires, les formes de cancer sont souvent plus agressives et les prédispositions plus élevées.
Il a encouragé les femmes à se renseigner sur leurs antécédents familiaux, à pratiquer l’autopalpation, à se faire dépister et à envisager des tests génétiques si nécessaire. Il a également mis en garde contre l’usage excessif de produits défrisants, parfois cancérigènes, et a souligné l’importance de réduire le stress et de faire vacciner les jeunes filles contre le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus.
Pour sa part, le Dr Boni a rappelé que la négligence et l’obésité constituent de véritables obstacles dans la lutte contre ces cancers. Il a exhorté les femmes à adopter une hygiène de vie rigoureuse, en surveillant leur poids et en pratiquant régulièrement l’autopalpation des seins dès l’âge de 18 ans.
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