Qu’est-ce que la variole et comment se transmet-elle ? Le Sénégal en alerte après 5 cas confirmés.

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Après un premier cas de Mpox enregistré dans le pays en juin 2024, « le Sénégal fait actuellement face à deux épidémies simultanées : la Mpox et la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) », selon un communiqué du ministère de la Santé publique et de l’Action sociale (MSPAS).

« Depuis la confirmation du premier cas de Mpox le 22 août 2025, 5 cas confirmés ont été enregistrés, tous localisés dans la région de Dakar », indique ledit communiqué en date de ce mardi 30 septembre.

« Aucun décès n’a été signalé. A ce jour, un patient a été déclaré guéri et 4 sont sous traitement au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, avec une évolution clinique favorable. Par ailleurs, 52 cas contacts ont été identifiés et font l’object d’un suivi rigoureux », précise le document.

« La FVR, maladie virale transmise principalement par les moustiques et le contact avec des animaux infectés, a été détecté dans la région de Saint Louis depuis le 21 septembre 2025 », explique le ministère de la Santé.

« A ce jour, le Sénégal compte 28 cas confirmés, dont 8 décès. L’enquête épidémiologique a permis d’identifier 90 personnes exposées, parmi lesquelles quatre ont développé la maladie », précise la même source.

Les mesures prises par les autorités sanitaires

Après sa visite effectuée dimanche à Saint Louis, le ministre de la Santé publique et de l’Action sociale a présidé lundi 29 septembre la réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), de laquelle les orientations suivantes ont été formulées :

 

    • le renforment du partenariat avec les autres acteurs dans le cadre de la riposte
    • le renforment du dispositif de surveillance épidémiologique dans les régions limitrophes de Saint Louis
    • l’intensification de la communication à l’intention des populations
    • la consolidation de l’engagement communautaire dans la riposte

 

« Le ministère appelle les populations à faire preuve de vigilance, à respecter scrupuleusement les mesures de préventions et à collaborer avec les agents de santé et les relais communautaires pour contenir ces épidémies », renseigne le texte qui « invite chaque citoyen à jouer pleinement son rôle dans cette lutte collective ».

Quelle est la fréquence de la variole ?

La variole est causée par le virus de la variole du singe, qui appartient à la même famille de virus que la variole, bien qu’elle soit beaucoup moins grave.

Le virus se transmettait à l’origine de l’animal à l’homme et est plus fréquent dans les pays proches des forêts tropicales.

Dans ces régions, on dénombre chaque année des milliers de cas et des centaines de décès dus à la maladie, les enfants de moins de 15 ans étant les plus touchés.

Il existe deux souches principales du virus. La plus bénigne a provoqué une épidémie mondiale en 2022, qui s’est propagée à près de 100 pays où le virus n’est pas présent habituellement.

La seconde souche, plus mortelle, est endémique en Afrique centrale – elle est à l’origine de la nouvelle souche récemment découverte en République démocratique du Congo.

Les deux types de virus présentent des risques différents de maladie et de mortalité.

Quels sont les symptômes ?

Les premiers symptômes comprennent de la fièvre, des maux de tête, des gonflements, des douleurs dorsales et musculaires.

Une fois la fièvre tombée, une éruption cutanée peut se développer, commençant souvent sur le visage puis s’étendant à d’autres parties du corps, le plus souvent la paume des mains et la plante des pieds.

L’éruption, qui peut être extrêmement prurigineuse ou douloureuse, évolue et passe par différents stades avant de former une croûte qui tombe par la suite. Les lésions peuvent provoquer des cicatrices.

L’infection disparaît généralement d’elle-même et dure entre 14 et 21 jours.

Dans les cas graves, les lésions peuvent s’étendre à l’ensemble du corps, en particulier à la bouche, aux yeux et aux organes génitaux.

Comment se propage-t-elle ?

Le virus de la variole se transmet d’une personne à l’autre par contact étroit avec une personne infectée, notamment lors de rapports sexuels, par contact cutané et en parlant ou en respirant à proximité d’une autre personne.

Le virus peut pénétrer dans l’organisme par une éraflure de la peau, par les voies respiratoires ou par les yeux, le nez ou la bouche.

Il peut également se propager en touchant des objets qui ont été contaminés par le virus, tels que la literie, les vêtements et les serviettes.

Le contact étroit avec des animaux infectés, tels que les singes, les rats et les écureuils, constitue une autre voie de transmission.

Lors de l’épidémie mondiale de 2022, le virus s’est principalement propagé par contact sexuel.

L’épidémie actuelle en République démocratique du Congo est alimentée par les contacts sexuels, mais elle a également été constatée dans d’autres communautés.

Qui est le plus exposé ?

La plupart des cas sont observés chez les personnes sexuellement actives et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Les personnes ayant plusieurs partenaires ou de nouveaux partenaires sexuels sont les plus exposées.

Mais toute personne en contact étroit avec une personne présentant des symptômes peut attraper le virus, y compris les professionnels de la santé et les membres de la famille.

Il est conseillé d’éviter tout contact étroit avec une personne atteinte de la variole et de se laver les mains à l’eau et au savon si le virus est présent dans votre communauté.

Les personnes atteintes de la variole doivent s’isoler des autres jusqu’à ce que toutes leurs lésions aient disparu.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’utiliser des préservatifs à titre de précaution lors des rapports sexuels pendant les 12 semaines suivant la guérison.

Comment peut-on la traiter ?

Une thérapie conçue pour traiter la variole peut également être utile pour traiter la variole, mais les recherches sur son efficacité sont limitées.

Les épidémies de variole peuvent être contrôlées en prévenant les infections, le meilleur moyen étant les vaccins.

Il existe trois vaccins, mais seules les personnes à risque ou ayant été en contact étroit avec une personne infectée peuvent généralement les recevoir.

L’OMS ne recommande pas actuellement de vacciner des populations entières.

D’autres essais de vaccins contre les nouvelles souches de variole sont nécessaires pour comprendre le degré de protection qu’ils offrent.

En 2022, une épidémie mondiale de variole a touché l’Europe, l’Australie, les États-Unis et de nombreux autres pays.

 

Source:news.abidjan.net

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