Un atelier organisé du 9 au 12 septembre par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a réuni des entrepreneurs libyens et tunisiens afin de renforcer leur compétitivité dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le Bureau Afrique du Nord de la CEA, en partenariat avec les ministères de l’Économie et du Commerce de Libye et de Tunisie, a organisé un atelier de renforcement des capacités intitulé « Exploiter les opportunités de la ZLECA : renforcement des capacités des PME dirigées par des jeunes et des femmes en Libye et en Tunisie ».En mettant l’accent sur la numérisation, l’accès au financement et l’adaptation au changement climatique.
Cet événement marque l’aboutissement d’une série de formations en ligne destinées à 35 petites et moyennes entreprises ainsi qu’à des coopératives, principalement pilotées par des femmes et des jeunes.
« Notre programme visait à doter ces entreprises de compétences qui amélioreront leur capacité à accéder aux financements, à utiliser les technologies numériques et à tirer le meilleur parti des modalités de la ZLECAf », a expliqué Wafa Aidi, coordinatrice du projet PME à la CEA. Les PME représentent plus de 95 % du secteur privé en Tunisie et en Libye. Elles constituent, selon Rana Taha, coordinatrice résidente des Nations Unies en Tunisie, « l’épine dorsale des économies », bien que la participation des femmes reste limitée à moins de 12 % des propriétaires.
En Libye, ces structures contribuent à environ 45 % de l’emploi hors secteur pétrolier, malgré un contexte économique marqué par l’instabilité.
« Ces formations facilitent le transfert de connaissances, le réseautage et l’échange d’expériences », a souligné Abdallah El Jadi, représentant du ministère libyen de l’Économie.
Le programme s’est articulé autour de trois modules : l’accès au marché et la compétitivité des produits exportables, l’accès au financement et la gestion financière, ainsi que la promotion de la numérisation et l’adaptation au changement climatique. La CEA a insisté sur l’importance de la Décennie d’action pour l’Afrique, considérant la ZLECAf comme une priorité stratégique pour renforcer l’intégration économique continentale.
« Tout retard réduit les chances de l’Afrique de tirer pleinement parti de son potentiel démographique et économique, dans un contexte hautement concurrentiel », a averti Tarek Bouhlel, directeur général de la coopération africaine au ministère tunisien de l’Économie et de la Planification.
Initialement lancé au Maroc avant d’être étendu à la Mauritanie, la Libye et la Tunisie, ce projet s’inscrit dans les objectifs de développement durable (ODD) 5, 8, 9, 12 et 13, portant sur l’égalité des sexes, la croissance inclusive, l’innovation, la durabilité et l’action climatique. Pour les organisateurs, l’autonomisation des PME, notamment celles dirigées par des jeunes et des femmes, constitue une condition essentielle pour transformer la ZLECA en moteur d’intégration et de prospérité partagée.
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