14 août en Afrique : entre crises, allégeances et annexions

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Le 14 août a marqué à plusieurs reprises l’histoire politique, diplomatique et judiciaire du continent africain. De la dispersion sanglante des sit-in pro-Morsi en Égypte en 2013 à l’allégeance d’Oued Eddahab au Maroc en 1979, en passant par la démission de Peter W. Botha en Afrique du Sud, cette date a été le théâtre d’événements majeurs qui ont façonné les trajectoires nationales et influencé les relations internationales.

Égypte – 14 août 2013

Les forces de sécurité égyptiennes lancent l’opération de dispersion des sit-in pro-Morsi à Rabaa al-Adawiya et à Nahda, au Caire le 14 août 2013. Le bilan documenté par Human Rights Watch fait état d’au moins 817 morts à Rabaa, plusieurs centaines d’autres ayant été recensées par diverses sources officielles et indépendantes. Cette opération met fin aux occupations entamées après la destitution du président Mohamed Morsi en juillet 2013, avec un assaut coordonné incluant tirs à balles réelles et évacuation des camps.

Afrique du Sud – 14 août 1989

Le président Pieter Willem Botha annonce sa démission de la présidence de l’État un 14 août 1989. Le lendemain, Frederik Willem de Klerk est assermenté président par intérim. Cette transition intervient dans un contexte de crise politique interne et de rivalités au sein du Parti national après l’accident vasculaire cérébral qui avait affaibli Botha plus tôt dans l’année.

Maroc / Sahara marocain – 14 août 1979

Des notables et chefs tribaux d’Oued Eddahab prêtent allégeance au roi Hassan II au Palais royal de Rabat. Cet acte, qualifié de « bay‘a », est commémoré chaque 14 août comme une étape de la « récupération » de cette région.

Royaume-Uni / Zululand – 14 août 1882

Le roi zoulou Cetshwayo kaMpande est reçu le 14 août 1882 par la reine Victoria à Osborne House, sur l’île de Wight, au cours d’un séjour diplomatique en Grande-Bretagne destiné notamment à plaider sa restauration après la guerre anglo-zouloue.

Atlantique Sud – 14 août 1816

Le Royaume-Uni annexe l’archipel de Tristan da Cunha, alors rattaché administrativement à la Colonie du Cap (Afrique australe). Une garnison y est installée, officiellement pour empêcher toute opération en lien avec l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène.

Sf/APA

APANEWS

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