Le Maroc entre dans le Top 20 mondial des juridictions minières les plus attractives

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Selon le classement 2024 du Fraser Institute, le Maroc atteint la 18ᵉ place mondiale sur 82 juridictions en matière d’attractivité minière. Une progression de neuf rangs qui souligne le potentiel du Royaume et l’intérêt croissant qu’il suscite auprès des investisseurs de la transition énergétique.

Le dernier rapport du Fraser Institute, think tank canadien de référence dans l’industrie minière, place le Maroc dans le cercle fermé des 20 juridictions les plus attractives au monde pour l’investissement minier. Classé 27ᵉ en 2023, le Royaume grimpe à la 18ᵉ position en 2024 sur 82 juridictions évaluées, devançant des pays tels que la Norvège, l’Argentine ou encore la Zambie.

Ce classement prend en compte deux grands critères : la richesse géologique et la perception des politiques publiques. Sur le premier point, le Maroc séduit par l’abondance de ses ressources stratégiques : phosphates, cobalt, plomb, zinc, cuivre… Autant de métaux devenus essentiels pour les chaînes de valeur industrielles et les technologies bas carbone. La mine de Khouribga, opérée par le groupe OCP, reste l’un des plus grands gisements de phosphates au monde, désormais alimentée en eau dessalée grâce au pipeline de 200 km reliant Jorf Lasfar à l’intérieur des terres — une première sur le continent.

Le Maroc tire également profit d’un cadre légal jugé relativement stable et accueillant pour les capitaux étrangers. L’ouverture réglementaire et la volonté de moderniser la gouvernance minière sont saluées par les investisseurs interrogés par le Fraser Institute. Le pays se distingue en Afrique, seul le Botswana (20ᵉ) l’accompagnant dans ce classement élevé, tandis que des poids lourds du secteur comme le Ghana (46ᵉ), la RDC (58ᵉ) ou l’Afrique du Sud (68ᵉ) sont loin derrière.

Mais tout n’est pas parfait. Les entreprises relèvent encore des obstacles : lourdeurs administratives, lenteur des procédures d’octroi de permis, et insuffisance des infrastructures dans certaines régions minières comme Midelt ou Tafilalet. Ces faiblesses structurelles freinent encore le déploiement de nouveaux projets, notamment dans les zones à fort potentiel mais peu desservies.

En se hissant dans le top 20 mondial, le Maroc envoie un signal fort aux marchés. Si les États-Unis (Nevada, Alaska) et la Finlande dominent encore ce classement grâce à la combinaison optimale d’une géologie riche et d’un environnement réglementaire avancé, la percée marocaine témoigne d’un repositionnement stratégique.

Pour consolider cette dynamique, le Royaume devra renforcer l’attractivité de ses territoires miniers à travers des investissements ciblés dans les infrastructures, la formation et l’administration. Il s’agit également d’accélérer les réformes du code minier, de dématérialiser les procédures, et de soutenir davantage les petites et moyennes entreprises actives dans l’exploration et la transformation locale.

MK/ac/APA

Source: APANEWS

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