Une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a visé, vendredi 1er août, un convoi de l’armée malienne et de ses alliés russes dans le centre du pays. Le même jour, les autorités ont prolongé de 30 jours le couvre-feu à Kayes, théâtre d’attaques jihadistes inédites en juillet.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda, a revendiqué vendredi 1er août 2025 une embuscade contre un convoi des Forces armées maliennes (FAMa) et de leurs alliés russes dans le cercle de Tenenkou, région de Mopti (centre), a appris APA de sources concordantes.
Selon un message diffusé en arabe par Azzallaqa, son canal de propagande, l’attaque s’est produite dans la matinée du 11 août. Le groupe jihadiste affirme avoir infligé des pertes, sans en préciser le bilan. L’État-major général des armées (EMGA) a confirmé l’incident le même jour, indiquant qu’une embuscade était « en cours » contre une unité FAMa à Tenenkou.
Cette attaque illustre la pression croissante exercée par les groupes jihadistes sur les forces maliennes dans plusieurs régions du pays. Le rapport S/2025/482 du Conseil de sécurité des Nations unies note une intensification des opérations du JNIM au Mali, où le groupe déploie des moyens de plus en plus sophistiqués, notamment des drones et des engins explosifs improvisés, tout en cherchant à établir un contrôle territorial durable.
Face à cette dégradation sécuritaire généralisée, les autorités maliennes ont également décidé de prolonger pour 30 jours le couvre-feu dans la région de Kayes, à l’ouest du pays, frontalier du Sénégal. Dans un communiqué daté du 30 juillet, le gouverneur, le Général de brigade Moussa Soumaré, a indiqué que la mesure s’appliquerait du 1er au 30 août 2025, chaque nuit de minuit à 5 heures du matin.
Le couvre-feu avait été instauré à la suite des attaques coordonnées du 1er juillet, attribuées au JNIM, contre plusieurs localités de la région de Kayes, notamment Sandaré, Nioro du Sahel, Gogui, Diboli, Niono et Molodo. Ces attaques, inédites par leur ampleur dans l’ouest du Mali, avaient visé des positions des FAMa et semé l’inquiétude jusque dans les zones frontalières sénégalaises.
L’armée malienne avait alors annoncé avoir neutralisé plus de 80 assaillants et récupéré un important arsenal. Toutefois, aucun bilan indépendant n’a pu confirmer ces chiffres. Des infrastructures avaient été endommagées et une partie de la population avait fui temporairement les zones ciblées.
Dans ce contexte marqué par une double pression jihadiste à l’est comme à l’ouest, les autorités maliennes poursuivent leurs opérations de sécurisation, tout en appelant la population à coopérer avec les forces de défense et de sécurité.
AC/APA
Source: APANEWS
