Les gouvernements africains à renforcer les infrastructures

0 65

Homme d’affaires et philanthrope africain de premier plan, président du groupe Heirs Holdings, M. Tony Elumelu a exhorté les gouvernements africains et les dirigeants du secteur privé à accorder la priorité au développement des infrastructures résilientes, au capital humain et aux actifs verts pour stimuler la croissance économique du continent.

Dans un discours liminaire prononcé lors de la réunion du Caucus africain à Bangui, en République centrafricaine, M. Elumelu, également président des conseils d’administration de UBA et Transcorp, a déclaré que le déficit d’infrastructures constitue un frein majeur au progrès de l’Afrique.

Il a souligné la nécessité pour les gouvernements africains de renforcer leurs capacités budgétaires, d’améliorer leur efficacité et de recourir à des financements innovants pour combler ce fossé.

« Nous ne pouvons pas atteindre la prospérité sans les fondations du développement moderne », a-t-il déclaré.

Le journal Punch, dans un rapport publié vendredi, a cité Elumelu sur l’importance de l’accès à l’énergie dans le processus d’industrialisation et de croissance économique du continent. Il a relevé que jusqu’à 70 % des Africains n’ont pas accès à l’électricité et que son pays d’origine, le Nigeria, produit moins de 7 000 mégawatts pour une population de plus de 200 millions d’habitants.

« Si nous voulons nous industrialiser, créer des emplois et participer de manière significative à la révolution mondiale de l’IA, nous devons investir massivement dans l’énergie — des renouvelables aux solutions plus propres à base de gaz », a-t-il affirmé.

Elumelu a révélé que, par le biais de son groupe Heirs Holdings, à travers ses investissements dans Transcorp et Heirs Energies, il s’efforce de répondre au défi énergétique de l’Afrique.

« Nous produisons de l’électricité, nous l’exportons via le West African Power Pool, et nous utilisons le gaz issu de nos opérations pétrolières pour alimenter nos centrales », a-t-il expliqué. Ce modèle, selon lui, illustre l’africapitalisme en action, où le capital privé répond aux défis publics.

Il a également insisté sur l’importance d’investir dans la jeunesse africaine. « Aucune ressource n’est plus précieuse que notre peuple, en particulier notre jeunesse », a-t-il déclaré. Grâce à la Tony Elumelu Foundation, il a soutenu plus de 24 000 jeunes entrepreneurs dans les 54 pays d’Afrique, formé 1,5 million de jeunes, et catalysé la création de 1,2 million d’emplois.

Elumelu a ainsi lancé un appel aux dirigeants africains pour qu’ils assument la responsabilité du développement du continent.

« Le développement de l’Afrique est notre responsabilité. Personne ne le fera à notre place », a-t-il affirmé.

Il a enfin réitéré la nécessité de faire de l’énergie une priorité et d’investir dans la jeunesse.

« L’électricité est essentielle. Aucune révolution industrielle ne peut avoir lieu sans énergie. Nous devons faire de l’énergie une priorité. Sans électricité, il ne peut y avoir de progrès », a-t-il conclu.

GIK/lb/ac/APA

Source: APANEWS

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.