À l’élection présidentielle camerounaise, le chef de l’opposition empêché de défier Paul Biya

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Le chef de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a été exclu de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain.

Seuls 13 des 83 noms soumis à Elecam, l’institution chargée de l’organisation du scrutin, ont été acceptés.

Kamto est arrivé deuxième en 2018. Il y avait des allégations de fraude.

Il n’a pas encore commenté la décision d’Elecam.

Le président camerounais, Paul Biya, âgé de 92 ans, le président le plus âgé au monde, fait partie des candidats autorisés à briguer le mandat présidentiel. Il veut un huitième mandat.

Défiant ceux de ses compatriotes qui l’appellent à démissionner, Biya affirme avoir encore beaucoup à offrir aux Camerounais, malgré près de quarante-trois ans passés au pouvoir.

Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maigari, originaires tous les deux du nord du pays, un important bastion électoral, font partie de ses adversaires. Ce sont tous les deux d’anciens alliés du président sortant.

Kamto a été exclu parce qu’il était l’un des deux candidats enregistrés comme représentants du parti Manidem.

Bien qu’il ait été officiellement désigné par l’instance dirigeante du parti, un autre candidat issu d’un groupe dissident s’est également inscrit sous le nom du même parti.

Le président du Manidem, Anicet Ekane, a qualifié l’exclusion de Kamto d' »arbitraire et provocatrice ».

« Nous appelons tous les Camerounais au calme et à la retenue, car pour l’instant, il ne s’agit que d’un but hors-jeu. Ce tacle par derrière doit être sanctionné par le Conseil constitutionnel que nous allons saisir », a-t-il ajouté.

Les recalés à la présidentielle ont deux jours pour déposer un recours.

Kamto était le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en 2018, mais le parti n’a pas été autorisé à soutenir qui que ce soit cette année en raison de son manque de représentants élus au parlement ou dans les conseils locaux.

Kamto a donc récemment rejoint le parti Manidem, qui a une représentation locale.

L’avocat anti-corruption Akere Muna, le chef du Front social-démocrate (SDF) Joshua Osih, et le député Cabral Libii figurent parmi les autres candidats autorisés à se présenter.

La maire de Foumban, Patricia Tomaino Ndam Njoya, est la seule femme candidate sur la liste.

Source:news.abidjan.net

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