Emmanuel et Brigitte Macron poursuivent l’influenceuse Candace Owens aux Etats-Unis pour avoir affirmé que la première dame française était née homme

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Le président français Emmanuel Macron et sa femme Brigitte poursuivent en justice l’influenceuse américaine Candace Owens pour diffamation.

Owens, connue pour diffuser des théories du complot sur son podcast et les réseaux sociaux, a affirmé à plusieurs reprises que la première dame française est née de sexe masculin.

La plainte des Macron, déposée mercredi dans l’Etat du Delaware aux États-Unis, prétend qu’Owens a propagé « des fictions extravagantes, diffamatoires et délirantes ».

Owens a répété ces affirmations à plusieurs reprises dans son podcast populaire et sur ses réseaux sociaux.

En mars 2024, elle a déclaré qu’elle pariait « toute sa réputation professionnelle » sur le fait que Brigitte Macron « est en réalité un homme ».

La plainte

« Owens a disséqué l’apparence (Brigitte Macron), son mariage, ses amis, sa famille et son histoire personnelle, tout en déformant dans un récit grotesque conçu pour enflammer et dégrader », note la plainte, publiée par l’agence Reuters.

Le document ajoute que le résultat de cela a été « un harcèlement implacable à l’échelle mondiale ».

Une théorie du complot qui circule depuis des années sur les forums marginaux d’internet soutient que Brigitte Macron est née en tant qu’homme sous le nom de Jean-Michel Trogneux, qui est en fait celui de son frère.

Owens a diffusé cette théorie auprès de son large public, qui comprend près de sept millions de suiveurs sur X.

Plus tôt cette année, elle a publié une série de vidéos intitulée Becoming Brigitte (« Devenir Brigitte »), qui dépasse les 2,3 millions de vues sur YouTube.

Les spéculations sans fondement sur le genre de Brigitte Macron ont commencé à circuler en 2021 et ont été abordées dans plusieurs canaux conservateurs, tels que les podcasts bien connus de Tucker Carlson et Joe Rogan.

Owens ne se rétracte pas

Les Macron ont souligné dans un communiqué diffusé par leurs avocats qu’ils avaient demandé à plusieurs reprises à Owens de se rétracter, mais « ont finalement conclu que le recours à un tribunal était la seule voie possible pour obtenir réparation ».

« La campagne de diffamation d’Owens a clairement été conçue pour nous harceler et causer de la douleur à nous et à nos familles, et pour attirer l’attention et la notoriété », explique le communiqué.

Et il ajoute : « Nous lui avons donné toutes les chances de revenir sur ces affirmations, mais elle a refusé ».

La plainte affirme qu’Owens « a ignoré toutes les preuves crédibles qui démentaient son affirmation, pour offrir à la place une plate-forme aux théoriciens du complot connus et aux diffuseurs avérés ».

La BBC a contacté Owens pour demander des commentaires, mais n’a pas encore reçu de réponse.

Un porte-parole de l’influenceuse a affirmé dans un communiqué que la plainte est une tentative d’intimidation, et a assuré que Brigitte Macron avait refusé à plusieurs reprises des demandes d’interview.

« Il s’agit d’un gouvernement étranger qui attaque les droits du premier amendement d’une journaliste américaine indépendante », a-t-il déclaré.

Et il a déclaré que « Candace Owens ne se taira pas ».

L’influenceuse des thèses complotistes

Le président et la première dame de France l’accusent également d’affirmer faussement qu’ils sont tous deux des parents consanguins, et que Emmanuel Macron a été mis au pouvoir par un complot secret de la CIA.

Owens a travaillé dans des organisations conservatrices, comme le groupe d’étudiants Turning Point et le média Daily Wire, avant de lancer son podcast indépendant en 2024.

Depuis lors, elle a répandu des rumeurs ou suggéré qu’il y a des conspirations derrière des questions telles que les vaccins contre le covid, l’holocauste ou l’arrivée de l’homme sur la lune.

Dans la plainte, qui vise également leurs entreprises basées dans le Delaware, les Macron réclament une indemnisation pour un montant non spécifié.

Selon la législation américaine, les plaignants doivent prouver qu’il y a eu « véritable malveillance », c’est-à-dire que l’accusée savait que l’information était fausse mais l’a publiée ou diffusée de toute façon.

En septembre de l’année dernière, un tribunal français a reconnu deux femmes coupables de diffamation pour avoir diffusé ce genre de fausses affirmations sur Brigitte Macron, mais la décision a été annulée en appel au début du mois, selon l’AFP.

Candace Owens est mariée à George Farmer, un homme d’affaires anglo-américain et fils de Michael Farmer, baron et membre de la Chambre des lords du Royaume-Uni, ainsi que l’ancien trésorier du parti conservateur

Farmer s’est éloigné de certaines des opinions d’Owens.

 

Source:news.abidjan.net

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