Lutte contre l’orpaillage illégal / Le ministre Coulibaly Sangafowa avertit : « L’Etat sera encore plus ferme sur la répression… »
L’offensive lancée dans les régions de l’Iffou et le Moronou, la caravane nationale de sensibilisation des populations contre l’orpaillage illégal a déposé ses valises à Toumodi, où toutes les composantes de la population du Bélier et du District autonome de Yamoussoukro se sont retrouvées, le vendredi 11 juillet 2025. Il en a été de même, le samedi 12 juillet dernier dans la capitale du District des Lacs, Dimbokro. Où le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Coulibaly Sangafowa, initiateur de ladite caravane, s’est entretenu avec les populations de cette grande région du N’zi.
Partout, le message a été le même, à savoir : « conjuguer les efforts pour mettre un terme à l’orpaillage illégal », dont les conséquences néfastes, tant sur l’environnement, l’économie que le tissu social, ont été relevées aussi bien par le ministre que le directeur général des Mines, Seydou Coulibaly, à travers la présentation de la situation générale de l’orpaillage illégal en Côte d’Ivoire.
La responsabilité des communautés mise en avant dans l’installation des orpailleurs illégaux (99% des installations sont du fait des communautés selon le ministre), celles-ci ont été engagées à jouer leur partition pour endiguer ce fléau. Cela avec l’accompagnement des préfets de régions, des préfets de départements, des sous-préfets, qui devront, au terme de cette tournée, prendre le relais de la sensibilisation dans leurs circonscriptions respectives. « Au terme de notre tournée, ce que nous pouvons retenir, c’est que ceux qui n’étaient pas encore sensibilisés l’ont été, et ceux qui étaient sensibilisés l’ont été davantage… », a d’entrée indiqué Coulibaly Sangafowa à la presse.
Puis, il a engagé tout le monde à jouer sa partition : « Nous sommes arrivés avec les populations et les forces vives à la conclusion que le Gouvernement seul ne peut venir à bout de ce phénomène. Et que nous avons besoin que les chefs de communautés, les propriétaires terriens, les élus et cadres, les jeunes surtout les responsables des mutuelles, nous avons besoin qu’ils soient du côté de la solution et non du problème.
Tous se sont engagés à jouer leur partition pour que nous arrivions à bout de ce fléau. Donc la solution est d’abord locale et le Gouvernement ne peut qu’accompagner… », a-t-il relevé, indiquant les bienfaits de la pratique légale de l’orpaillage, qui « constitue une source de revenu complémentaire aux communautés à travers l’accès à l’éducation, l’accès à la santé, à l’eau potable mais aussi ça permettra à ces communautés de connaître un développement harmonieux… Nous leur avons dit que l’Etat sera encore plus ferme sur la répression… », a-t-il signifié à l’attention de tous avant de lever un coin du voile sur les ressources extractives de la Côte d’Ivoire ; à savoir qu’elle prendra la première place au niveau du continent s’agissant de l’or les années à venir. « S’agissant des hydrocarbures, notre pays a le potentiel de figurer parmi les top cinq du continent dans les années à venir », a-t-il fait noter appelant à une gestion responsable des ressources extractives
JEAN PAUL LOUKOU
Source: abidjan.net