Nord du Mali : l’armée déjoue une infiltration à Tombouctou

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Dans le nord du Mali, les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé avoir repoussé une tentative d’infiltration contre leur camp à Tombouctou.

Selon l’état-major, treize assaillants ont été neutralisés lors de l’opération de riposte, qui s’est accompagnée de la saisie d’armes et de munitions. Des opérations de ratissage se poursuivent actuellement dans les environs de la ville.

Cette réaction rapide intervient dans un climat sécuritaire de plus en plus tendu, marqué par une série d’attaques coordonnées. D’après des sources militaires, l’assaut contre le camp de Tombouctou a débuté à l’aube. Les FAMa, appuyées par des unités spécialisées, ont lancé une contre-offensive immédiate, parvenant à contenir l’attaque sans subir de pertes, selon un bilan provisoire de l’armée.

Quelques heures plus tard, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué plusieurs attaques à travers sa branche médiatique Az Zallaqa, notamment dans les régions de Tombouctou et Kidal.

À Kidal, le JNIM affirme avoir ciblé un convoi militaire sur l’axe Kidal-Anéfif à l’aide d’un engin explosif improvisé (IED). Le groupe djihadiste soutient que le véhicule transportait des soldats maliens ainsi que des éléments russes, possiblement liés au groupe Wagner. Cette attaque s’inscrit dans une série d’actions visant à perturber les lignes logistiques de l’armée, particulièrement vulnérables depuis le départ de la MINUSMA.

Reprise par l’armée malienne en novembre 2023, Kidal reste une zone instable, où plusieurs groupes armés demeurent actifs. Dans le secteur de Tinzaoutene, des éléments du Front de libération de l’Azawad (FLA), issu de l’ex-Cadre stratégique permanent (CSP), maintiennent une présence. Une précédente tentative de reconquête par les FAMa en juillet 2024 avait échoué face à une résistance conjointe du FLA et du JNIM, causant des pertes, y compris parmi les supplétifs russes.

À Tombouctou, le JNIM a également revendiqué une incursion temporaire au poste militaire d’Asday, à l’entrée est de la ville. Si cet épisode n’a pas été confirmé par les autorités militaires, l’armée affirme maintenir ses positions dans la zone et poursuivre des opérations sécuritaires renforcées.

Ces attaques s’inscrivent dans une stratégie régionale de harcèlement menée par les groupes armés. Le dimanche 1er juin, plusieurs autres actions ont été revendiquées, aussi bien au Mali qu’au Burkina Faso. Des incidents ont notamment été signalés entre San et Kimbala (région de Ségou), entre Niena et Komani (région de Sikasso), et entre Kolokani et Djedjeni (région de Koulikoro). Côté burkinabè, des violences ont été rapportées dans les provinces de Kossi et du Soum.

Enfin, dans la région malienne de Douentza, une attaque contre le poste militaire de Boulikessi a été confirmée par les FAMa, qui indiquent avoir lancé une contre-offensive appuyée par des frappes aériennes. Dans leur communiqué, les autorités reconnaissent avoir subi des pertes, saluant les soldats qui « se sont battus jusqu’à leur dernier souffle ».

MD/te/APA

 

Source: APANEWS

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