Presse/Afrique de l’ouest : tensions politiques, enjeux électoraux et réformes structurelles

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Entre rivalités politiques en Côte d’Ivoire, diplomatie régionale du Sénégal, tensions estudiantines au Niger et modernisation des infrastructures au Bénin et au Togo, la presse ouest-africaine consultée mardi à APA reflète les dynamiques contrastées qui traversent la région.

Jeune Afrique revient sur la controverse autour de l’éligibilité de Tidjane Thiam à la présidentielle ivoirienne. Jean-Louis Billon, ancien ministre et figure du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), conteste la candidature de l’actuel président du parti, récemment réélu, mais déclaré inéligible pour le scrutin prévu en octobre. « Le PDCI-RDA doit convoquer une nouvelle convention pour choisir un candidat », a plaidé Billon, se proposant lui-même comme alternative. « Je demeure un militant du PDCI-RDA. Je suis candidat à la présidentielle pour le parti », a-t-il insisté.

En dépit des tensions politiques, Le Monde Afrique note l’ambition de la Côte d’Ivoire de devenir un pôle cinématographique régional. Trois studios sont actuellement en construction à Abidjan pour attirer davantage de productions étrangères et structurer le secteur local.

La capitale ivoirienne accueille également depuis le 26 mai les Assemblées annuelles 2025 de la Banque africaine de développement (BAD), selon Abidjan.net. Le point d’orgue de ces rencontres sera l’élection du nouveau président de l’institution prévue pour le 28 mai. Cinq candidats sont en lice : Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Sidi Ould Tah (Mauritanie) et Mahamat Abbas Tolli (Tchad).

Au Sénégal, Jeune Afrique analyse la portée géopolitique de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko à Ouagadougou le 16 mai dernier. L’objectif affiché : renforcer les relations entre Dakar et le Burkina Faso, pays membre de la Confédération des États du Sahel (AES). « Nous voulons renforcer nos relations, car là sont nos convictions », a déclaré Sonko, en dépit des tensions persistantes entre l’AES et la Cédéao.

Au Niger, l’Union des Étudiants Nigériens à l’Université de Dosso (UENUD) appelle à l’apaisement face aux tensions croissantes entre étudiants et militaires. Ces derniers jours, des comportements perçus comme intimidants ont été signalés dans les espaces publics et les logements étudiants. L’UENUD s’inquiète d’une escalade de cette mésentente.

Au Mali, Le Challenger rend compte du deuxième Dialogue Brésil-Afrique, centré sur la sécurité alimentaire. À Brasilia, le ministre malien de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, a signé un important protocole sanitaire. L’événement, placé sous l’égide du ministère brésilien de l’Agriculture, a rassemblé des représentants de plusieurs pays africains, d’organisations internationales et du corps diplomatique.

Au Bénin, La Nation annonce de nouvelles règles pour les visites en prison, en application du décret du 9 octobre 2024. Ces exigences, en vigueur à partir du 1er août, visent la modernisation de la gestion pénitentiaire. Par ailleurs, Bénin Web TV fait état de nouvelles conditions pour l’empotage des conteneurs au port de Cotonou : seules les entreprises ayant des entrepôts à l’intérieur du port pourront désormais y effectuer ces opérations.

Le Port autonome de Lomé poursuit son ascension comme hub logistique en Afrique de l’Ouest, selon Republic of Togo citant Jeune Afrique. La capitale togolaise s’affirme comme un carrefour stratégique régional.

Au SénégalL’Observateur révèle les premiers éléments de l’enquête sur l’effondrement d’un immeuble à Touba, qui a fait 11 morts et 7 blessés. Le maître d’œuvre, déjà incarcéré pour une autre affaire d’effondrement à Dakar, sera auditionné.

EnQuête dénonce les « effondrements en série » qui mettent en lumière les défaillances structurelles du secteur du bâtiment au Sénégal : absence de contrôle, béton mal dosé, autorisations opaques. « Les mêmes causes produisent les mêmes drames », souligne le journal.

Enfin, Sud Quotidien rapporte le placement sous mandat de dépôt de Mansour Faye, ancien ministre et beau-frère de l’ex-président Macky Sall, mis en cause dans la gestion du fonds anti-Covid. Il est poursuivi pour détournement de deniers publics, escroquerie et autres chefs d’accusation, portant sur plus de 2,7 milliards FCFA. Ses avocats dénoncent une procédure politique. Libération précise que la tentative de cautionnement sur un terrain, évalué à cinq milliards et appartenant à Macky Sall, a été rejetée.

ODL/ac/APA

Source: APANEWS

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