Le président gabonais déchu et sa famille libérés après deux ans de détention et s’envolent pour l’Angola

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L’ancien président gabonais Ali Bongo, renversé par un coup d’État en 2023, a quitté le pays et se trouve désormais en Angola, ont annoncé les autorités angolaises.

La présidence angolaise a ajouté, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, que la famille de Bongo avait été libérée et se trouvait avec lui à Luanda.

L’épouse et le fils de Bongo, Sylvia et Noureddin, étaient accusés de corruption et avaient été emprisonnés en 2023.

Ils n’ont pas encore commenté publiquement les accusations, mais l’avocat de Mme Bongo a qualifié sa détention d’arbitraire et d’illégale.

 

 

La libération de la famille intervient après la visite à Libreville du président angolais João Lourenço, actuellement à la tête de l’Union africaine, et ses entretiens avec son homologue gabonais Brice Oligui Nguema, l’ancien général qui a mené le coup d’État contre Bongo avant de remporter une victoire écrasante aux élections présidentielles du mois dernier.

Le procureur gabonais Eddy Minang affirme que la libération de Mme Bongo et de son fils est purement provisoire, en raison de leur état de santé précaire, et que les poursuites judiciaires à leur encontre se poursuivront.

Sur des photos publiées par la présidence angolaise, on peut voir Bongo accueilli à son arrivée à l’aéroport, avec une femme qui semble être son épouse derrière lui.

Ali Bongo, dont le père Omar Bongo a dirigé le Gabon pendant plus de quatre décennies, a dirigé le pays pendant 14 ans jusqu’au coup d’État de 2023.

Après son renversement, il a été assigné à résidence, où il serait resté, bien que les autorités gabonaises affirment qu’il était libre de se déplacer à sa guise.

Son épouse et son fils ont été placés en détention, puis auraient été assignés à résidence la semaine dernière.

Sylvia et Noureddin Bongo sont tous deux accusés de détournement de fonds publics, Mme Bongo étant notamment accusée de faux, de blanchiment d’argent et de falsification de documents.

Bongo a condamné haut et fort ce qu’il a décrit comme les « violences et tortures » subies par sa femme et son fils, bien que les autorités aient nié les avoir soumis à des traitements cruels.

Au cours de leurs 14 années au pouvoir, la famille Bongo a été accusée d’avoir accumulé des richesses au détriment du pays – des allégations qu’elle dément.

Bien que le Gabon soit un pays riche en pétrole, un tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.

Signe du réchauffement des relations entre le Gabon et ses homologues continentaux, l’Union africaine a réadmis le pays au sein de son bloc à la fin du mois dernier, après sa suspension suite au coup d’État.

Dans un communiqué, le président de l’organisation, Mahmoud Ali Youssouf, a déclaré espérer que « l’exemple du Gabon inspirera des voies similaires vers la restauration constitutionnelle sur tout le continent ».

Les chefs militaires des pays d’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont résisté aux pressions visant à rendre le pouvoir aux civils.

Source: news.abidjan.net

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