
La banque du commerce soutient les pays africains dans l’amélioration de la chaîne de valeur du coton, par la transformation du produit brut en textiles et en vêtements.
Fin avril, la Banque africaine d’import-export a accueilli une réunion de deux jours du Comité directeur du Partenariat pour le coton (PPC), une plateforme mondiale créée pour soutenir la transformation et la valeur ajoutée dans le secteur du coton, du textile et de l’habillement (CTG) dans les pays en développement. L’occasion pour Afreximbank de réaffirmer son soutien à la filière.
En privilégiant dans un premier temps sur les pays du C4+ (Bénin, Burkina Faso, Tchad, Mali et Côte d’Ivoire), le PPC vise à stimuler la transformation durable et la création de valeur ajoutée dans le secteur du CTG en améliorant les rendements économiques, en créant des opportunités d’emploi et en promouvant la durabilité économique, sociale et environnementale.
« Nous pourrons faire part de ces résultats aux membres de l’OMC lors de notre prochaine discussion sur le coton, prévue le 14 mai à l’OMC, qui abordera toutes les questions auxquelles est confrontée l’industrie du coton dans le C4 et dans d’autres pays en développement. »
Au cours de la réunion de deux jours, Kanayo Awani, vice-présidente exécutive d’Afreximbank, a souligné combien le développement du secteur du coton offre « des opportunités significatives » pour renforcer la croissance économique en Afrique. Le secteur contribue entre 45 % et 60 % des recettes en devises dans certains pays. Et pourtant, une étude récente du Comité directeur révèle que le secteur de la fabrication du textile et de l’habillement dans certains pays du C4+ reste à un stade embryonnaire.
« Par conséquent, pour améliorer et intégrer la chaîne de valeur mondiale du coton, nous devons nous attaquer à une série de problèmes, notamment les faibles rendements et les capacités de transformation limitées, le changement et la variabilité climatiques, les fluctuations du marché, les prix mondiaux du coton, la faiblesse des infrastructures et l’accès insuffisant aux technologies modernes », a commenté Kanayo Awani.
Mobiliser des capitaux
En tant que membre de l’initiative C4+, Afreximbank s’est engagée à soutenir les pays africains à améliorer la chaîne de valeur du coton, par la transformation du coton brut en textiles et en vêtements. En collaboration avec des partenaires stratégiques, la banque du commerce appuie la création d’industries modernes du textile et de l’habillement dans les pays du C4+ et à travers le continent.
Les délibérations du Comité directeur sonr centrées sur la mobilisation des capitaux et des investissements pour transformer le secteur africain du coton. Sur ce point, Kanayo Awani a cité plusieurs instruments financiers et non financiers qu’Afreximbank pourrait déployer pour soutenir cet objectif, y compris le financement de la préparation des projets, des solutions de financement et de conseil adaptées, le financement par emprunt et par fonds propres, les services de conseil à l’exportation, le soutien aux PME, les solutions d’assurance, les plateformes numériques visant à améliorer l’accès au marché et la conformité, et le soutien à la facilitation du commerce et à la promotion des investissements.
« En travaillant aux côtés de partenaires, nous contribuons à débloquer des investissements essentiels, à renforcer les capacités techniques et à promouvoir des pratiques durables dans l’ensemble du secteur du coton. »

De son côté, Jean-Marie Paugam, directeur général adjoint de l’OMC (Organisation mondiale du commerce (OMC) et président du comité directeur, a souligné l’importance des conclusions : « Nous pourrons faire part de ces résultats aux membres de l’OMC lors de notre prochaine discussion sur le coton, prévue le 14 mai à l’OMC, qui abordera toutes les questions auxquelles est confrontée l’industrie du coton dans le C4 et dans d’autres pays en développement. »
À noter que cette réunion a été ponctuée par la signature officielle d’un amendement à l’accord de fonds fiduciaire entre Afreximbank et l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement du commerce). Cet amendement renforce la subvention de 80 230 dollars accordée par Afreximbank pour financer une étude de base essentielle au développement de la chaîne de valeur du coton-textile.
- La ville de Gounou Gaya, au sud du Tchad, accueille désormais une nouvelle unité de transformation de coton; d’un coût de 5 milliards de F.CFA (7,62 millions d’euros), elle a été construite par la société Coton Tchad, qui détient le monopole de l’achat de coton graine produit dans le pays. Cette usine a une capacité de traitement de 18 200 tonnes par an. Le Tchad améliore ainsi sa place dans la chaîne de valeur du coton en réduisant son exposition aux seules exportations de matières premières non transformées. Le gouvernement entend attirer de nouveaux producteurs et créer ainsi des emplois.
@ABanker