Drogba au cœur d’une polémique : 30 000 FCFA réclamés aux jeunes ivoiriens pour jouer sur son terrain
Drogba au cœur d’une polémique : 30 000 FCFA réclamés aux jeunes ivoiriens pour jouer sur son terrain (Vidéo)
Depuis quelques jours, une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux ivoiriens suscite un débat animé. Elle montre un groupe de jeunes se rassemblant devant la Fondation Didier Drogba pour protester contre les frais d’accès au terrain de football. Selon eux, le tarif fixé à 30 000 FCFA par heure, soit 45 000 FCFA pour un match de 90 minutes, est prohibitif, notamment dans un pays où de nombreux jeunes peinent à subvenir à leurs besoins.
Cette controverse prend une dimension particulière car elle concerne Didier Drogba, figure légendaire du football africain et ancien capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire. Connu pour ses actions en faveur de la jeunesse ivoirienne, Drogba est perçu par beaucoup comme un modèle de générosité et d’engagement social. Cependant, cette affaire soulève des interrogations sur les coûts d’accès aux infrastructures sportives et les possibilités offertes aux jeunes talents.
Le centre d’entraînement de la Fondation Didier Drogba, situé à Abidjan, est réputé pour ses installations de classe mondiale. Doté d’un gazon naturel, de vestiaires modernes et d’un encadrement professionnel, il est un exemple d’excellence sportive en Afrique. Mais cette qualité a un prix. L’entretien du terrain, incluant la tonte, l’arrosage et la maintenance, ainsi que les salaires du personnel technique, représentent des coûts élevés.
Pour certains, ces frais sont justifiés par le niveau des infrastructures. « Un terrain de cette qualité nécessite des ressources financières conséquentes », rappellent plusieurs internautes. Toutefois, pour les jeunes, ces tarifs sont perçus comme un frein à l’accès au sport, dans un pays où les opportunités sont déjà limitées.
Cette affaire intervient dans un contexte délicat pour Didier Drogba, qui pourrait envisager une nouvelle candidature à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF). Cette polémique pourrait donc peser sur son image, particulièrement auprès des jeunes, qui constituent une part importante de sa base de soutien.
Pour l’instant, l’ancien joueur de Chelsea n’a pas officiellement réagi à la polémique. Mais ce débat met en lumière une problématique plus large : comment rendre le sport accessible à tous, tout en maintenant des infrastructures de qualité ?
Alors que les discussions continuent d’alimenter les réseaux sociaux, les Ivoiriens attendent des éclaircissements de la part de leur idole, espérant un compromis qui puisse satisfaire à la fois les besoins financiers de la fondation et les aspirations des jeunes footballeurs.
KEC